Le langage naît dans un laps de temps relativement élargi. Ses premiers balbutiements ont lieu lors de la période prénatale et se poursuivent après la naissance. Le langage est un processus en perpétuelle évolution et dont la construction est époustouflante.

 

Les périodes sensibles définies par Maria Montessori sont ces phases où l’enfant est attiré par certains éléments du monde qui l’entoure. Cette curiosité temporaire lui permet d’acquérir de nouvelles compétences. Tout l’intérêt de ces périodes est que le petit d’homme va utiliser sa propre curiosité comme moteur de ses apprentissages : c’est le principe de l’esprit absorbant.

Les 6 périodes sensibles désignées dans la pédagogie Montessori

Six périodes sensibles ayant cours lors des six premières années de vie :

Comment accompagner le développement de son enfant avec les périodes sensibles Montessori ?

La période sensible du langage en question

L’acétylcholine est notre copine

Lors de la période sensible du langage, la synthèse d’acétylcholine (ACh pour les intimes) est à son pic maximum. Ce neurotransmetteur est impliqué dans les processus de mémoire et d’apprentissage. Ainsi, il devient le meilleur auxiliaire du cerveau pour entamer ces fameuses périodes sensibles et plus particulièrement celle du langage qui nous intéresse.

Comment développer ses super-pouvoirs du langage ?

Un attachement sécure

Boris Cyrulnik, vulgarisateur du principe de résilience en France, note à quel point un environnement aimant et attentif permet à l’enfant de développer ses capacités langagières. Un attachement sécure mis en place dans les premiers mois de la vie va en effet permettre

 

d’acquérir un mode de socialisation où le langage est un outil important de la relation et de la représentation de soi.

 

Boris Cyrulnik –

Un bain de paroles

Pour bien développer le langage, parlez autant que possible à votre enfant, avec votre enfant et à côté de votre enfant. En utilisant un vocabulaire riche, vous offrez un environnement sonore prompt à enrichir ses compétences. Vos paroles vont également le mettre en confiance pour entamer un dialogue verbal où l’expérimentation sera sa meilleur alliée.

Langue unique, bilingue ou multilingue ?

Alors qu’il a longtemps été entendu que le nourrisson devait être baigné dans une seule et même langue afin de ne créer aucune confusion, on s’aperçoit aujourd’hui qu’il en est tout autrement. Charlotte Poussin, autrice du livre Apprends-moi à faire seul, précise :

L’enfant construit son langage dans la relation à l’autre. Il absorbe la langue qui se parle autour de lui, facilement, que cette langue soit simple ou complexe, même si le vocabulaire est riche. Et s’il y a plusieurs langues dans son environnement, il en absorbe plusieurs !

 

Charlotte Poussin –

Tu parles ou tu pointes ?

Pour le petit d’homme, découvrir le monde qui l’entoure est une source inépuisable d’ébahissement. Pointer les objets, les nommer ou demander leurs noms est un jeu qui participe énormément à l’enrichissement de son vocabulaire. Apprendre les mots permet également de nommer l’absent par la suite.

Présentateur du journal

Si vous manquez de sujets de conversation à aborder, aidez-vous du quotidien : décrivez à votre petit ce que vous êtes en train de faire, pourquoi vous le faites et que projetez-vous de faire par la suite. Et si nous allions mettre ton manteau rouge ? Avec, tu auras bien chaud et nous pourrons aller jouer au parc. As-tu remarqué la floraison des asphodèles ? Sens-tu l’odeur portée par le vent ? etc. Tout est sujet à communiquer avec votre enfant !

Entamer un dialogue riche

Ne lui facilitez pas trop la tâche. Bien qu’il soit tentant de formuler à votre enfant des questions dont la réponse peut se résumer à un oui ou un non, vous pouvez opter pour des questions ouvertes qui le poussent à répondre en mobilisant plus de vocabulaire.

Imagiers et contes de fées

Est-il nécessaire de vous inviter à lire des histoires à votre enfant ? Les livres, imagiers, contes, récits, sont un grand bonheur à partager. La magie des mots opère dans les histoires et votre petit se laisse hypnotiser !

Comment déceler un retard de langage ?

Avant 3 ans, vous ne pourrez pas tirer de conclusion. Si vous avez des doutes, parlez-en aux professionnel.les de l’enfance et de santé qui accompagnent votre tout-petit. Ils sauront vous rassurer ou vous aiguiller vers les bonnes solutions.

Lorsque votre petit bout arrive sur ses 3 ans, que ses phrases ne soient pas impeccables et que la prononciation soit encore hésitante n’est pas inquiétant. À son âge, il doit commencer à maîtriser les phrases complètes (sujet + verbe + complément) et utiliser le “je”. L’entourage le comprend assez pour suivre le sujet de sa pensée et son vocabulaire s’enrichit.

Si vous constatez que ces points ne sont pas acquis, parlez-en à votre professionnel.le de santé et n’oubliez pas qu’un petit retard de langage ne préjuge ni de son intelligence, ni de ses réussites futures.

En bref

Entre 2 et 5 ans, votre enfant est dans une phase où il prend plaisir à jouer avec les mots, à les découvrir, les disséquer et à vous les resservir. Profitez-en pour nourrir sa curiosité et laissez-vous éblouir par sa compétence langagière !

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