Avant de commencer votre lecture, nous vous invitons à découvrir ou redécouvrir notre article sur la méditation de pleine conscience, une pratique laïque reconnue pour ses nombreux bienfaits sur les enfants.
À présent, place aux exercices ! Sur le Web, dans des livres ou même sur YouTube vous trouverez une multitude d’idées de jeux et d’exercices de méditation. Pour vous aider à faire le tri, découvrez notre top 5 des exercices de méditation de pleine conscience à faire avec les enfants, c’est parti !
Exercice de méditation N°1 : Quel temps fait-il à l’intérieur de toi ?
Si vous sentez Ptiloup agité, en colère, triste… Invitez-le à s’asseoir dans un endroit calme. Ensuite, une fois que l’enfant est dans une position qu’il trouve confortable, questionnez-le :
Quel temps fait-il à l’intérieur de toi ?
Que ressens-tu ?
Puis, guidez-le pas à pas dans la description de sa météo intérieure :
Que ressens-tu en toi en ce moment ?
Prends le temps de découvrir ta météo
Est-ce comme de l’orage ? De la pluie ? Du soleil ?
Qu’est-ce que tu observes ?
Quel chiffre pourrais-tu donner à cette pluie ?
Il ne faut surtout pas aller à l’encontre d’un orage ou d’une averse. Pour cela, expliquez-lui qu’il n’est pas possible de changer le temps à l’intérieur de soi immédiatement. Il faudra patienter pour que le temps évolue. C’est comme la météo de dehors qu’on ne peut pas changer.
Laissez-lui prendre du temps pour :
Faire de la respiration abdominale en se concentrant sur le mouvement de son ventre quand il expire et inspire ;
Comprendre l’émotion qu’il ressent ;
Comprendre l’émotion qu’il ressent ;
Les bienfaits de cet exercice :
Accueillir et comprendre ses émotions ;
Mettre des mots sur l’émotion qu’il ressent au moment présent.
Exercice de méditation N°2 : La fourmi
Pour cet exercice, invitez l’enfant à s’allonger confortablement sur un tapis. Ensuite, avec un ton le plus calme et doux possible, racontez l’histoire de la petite fourmi. Cette histoire est modifiable à l’infini, ajoutez autant de détails que vous souhaitez. L’objectif premier de cet exercice est de plonger l’enfant dans l’histoire. Téléchargez et découvrez l’histoire de la fourmi :
À la fin du récit, les enfants vont sans doute chercher la fourmi. Laissez-les échanger, discuter puis terminez l’exercice avec de la respiration abdominale.
Les bienfaits de cet exercice :
Se détendre en pleine conscience ;
Se concentrer sur le moment présent ;
Profiter du moment présent ;
Ralentir ses pensées.
Exercice de méditation N°3 : L’arbre
Pour cet exercice, il est préférable que tout le monde soit debout. Les enfants peuvent se mettre pieds nus s’ils le souhaitent. Avant de commencer, vérifiez si chaque enfant a suffisamment de place pour bouger ses bras. Ensuite, vous pourrez les guider avec les consignes suivantes :
Pliez légèrement les genoux en les déverrouillant. Gardez les bras souples. Votre dos, lui, est bien droit comme votre cou. Fermez doucement vos yeux, respirez profondément plusieurs fois.
Maintenant, ressentez le contact du sol sous vos pieds. Imaginez que vous êtes un arbre fort et solide.
Vos racines se déploient de vos pieds. Vous êtes de plus en plus stable et solide grâce à elles.
Vos jambes sont devenues le tronc de l’arbre, vos bras, les branches.
Remplissez vos poumons d’air tout doucement… Puis expirez lentement.
Ensuite, grandissez-vous avec vos bras en les levant vers le ciel. Ressentez le soleil réchauffer vos branches et vos feuilles. Vos bras peuvent se balancer comme des branches le feraient sous le vent.
Grâce à vos racines, vos branches et votre tronc vous vous sentez forts et solides et vous êtes prêts à affronter tous les obstacles : comme le vent, la pluie ou même l’orage.
Quand vous êtes prêts, baissez doucement vos bras et ouvrez les yeux.
Pour terminer l’exercice, les enfants pourront décrire ce qu’ils ont ressenti ou décrire l’arbre qu’ils sont.
Les bienfaits de cet exercice :
Développer sa confiance en soi ;
Échanger et écouter ses camarades ;
Se concentrer sur le moment présent ;
Profiter du moment présent ;
Ralentir ses pensées.
Exercice de méditation N°4 : Le Gobelet d’eau qui ralentit les pensées
Tout d’abord, créez un parcours de motricité avec des obstacles à franchir, remplissez un gobelet avec de l’eau puis suivez les étapes du jeu :
Donnez le gobelet à l’enfant.
Demandez-lui de se concentrer sur ce gobelet : sa forme et son poids.
Puis de respirer au moins 3 fois profondément sur le principe de la respiration abdominale.
Il peut maintenant suivre le parcours tout en gardant son attention sur le gobelet pour ne pas renverser l’eau.
Encouragez l’enfant au fur et à mesure de son parcours.
A la fin du parcours, invitez-le à poser le gobelet et à prendre trois grandes inspirations et expirations.
Finissez l’exercice en le questionnant :
A quoi as-tu pensé pendant le parcours ?
Est-ce que c’était difficile ?
As-tu apprécié ? etc
Astuce :
Vous pouvez réaliser ce parcours avec plusieurs variantes : les yeux bandés, avec un casque anti-bruit, pieds-nus, changer le gobelet d’eau par une cuillère de riz…
Les bienfaits de cet exercice :
Développer sa concentration ;
Ralentir ses pensées ;
Prendre conscience de son corps ;
Développer sa motricité.
Exercice de méditation N°5 : L’exercice du spaghetti
Dans cette vidéo, Eline Snel, autrice du livre « Calme et attentif comme une grenouille », nous apprend à prendre conscience de notre corps avec l’exercice du spaghetti. Elise Snel va guider l’enfant à détendre son corps pour devenir mou comme un spaghetti cuit.
Les bienfaits de cet exercice :
Prendre conscience de son corps ;
Se détendre en pleine conscience ;
Ralentir ses pensées.
En bref
Il existe une multitude d’exercices de méditation. Le plus difficile sera de choisir. Pour cela, testez-en le plus possible et choisissez ensuite avec Ptiloup vos préférés. Faites-vous confiance et ayez en tête qu’il n’existe pas d’exercices miracles ou plus bénéfiques.
À l’occasion de la Journée Internationale des Droits de l’Enfant le 20 novembre prochain, nous vous proposons de revenir dans cet article sur le contenu de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant. Si tous les enfants dans le monde disposent des mêmes droits dès la naissance, un trop grand nombre est encore loin d’y avoir accès de manière égalitaire. Alors, si nous faisions le point ensemble ?
C’est quoi la Convention Internationale des Droits de l’Enfant ?
Parce que les enfants sont plus vulnérables que les adultes, parce qu’ils n’ont ni droit de vote ni influence politique ou économique, parce que le développement sain des enfants est crucial pour l’avenir de toute société : le monde s’est doté en 1989 de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant.
UNICEF –
Ratifiée en 1989 par les membres des Nations Unies, la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (également connue sous l’acronyme CIDE) est un texte international et officiel qui place les enfants (moins de 18 ans) comme des êtres à part entière disposant de droits fondamentaux, obligatoires et bien sûr non négociables. Ainsi, les enfants ont tous sans exception des droits sociaux, économiques, civils, culturels et politiques.
Posés sur le papier, ces droits obligent les États signataires à prendre les dispositions nécessaires pour garantir la bonne exécution de la CIDE. Ainsi, chaque année, depuis 1989, les États signataires et leurs représentants doivent rendre compte de leurs actions auprès du comité des droits de l’enfant des Nations Unies.
Pour la France, par exemple, c’est le Ministère des Solidarités et de la Santé qui est chargé de la protection de l’enfance et qui conduit un certain nombre d’actions : 119 Allo enfance en danger, réforme de l’enfance protégée (stratégie 2019-2022)… Enfin, à ce jour, 193 États ont ratifié le texte (à l’exception des États-Unis et de la Somalie).
Quels sont les droits présentés dans la CIDE ?
La Convention Internationale des Droits de l’Enfant recense 54 articles précisant les droits dont dispose chaque enfant, à savoir :
Avoir un nom, une nationalité et une identité ;
J’ai le droit d’être soigné, de manger à ma faim et de manière équilibrée ;
Aller à l’école ;
Être protégé de toute forme de violence, de maltraitance et d’exploitation ;
Ne pas subir de discrimination ;
Ne pas assister ou prendre part à des scènes de guerre ;
Avoir un refuge, être secouru et disposer de conditions de vie décentes ;
Jouer et choisir des loisirs en toute liberté ;
Le droit à la liberté d’information, d’expression et de participation ;
Pour résumer, la Convention Internationale des Droits de l’Enfant repose sur 4 principes fondamentaux :
la non-discrimination ;
la priorité donnée à l’intérêt supérieur de l’enfant ;
le droit de vivre, de survivre et de se développer ;
le respect des opinions de l’enfant.
Comment aborder le sujet du droit des enfants ?
À l’école, à la maison, lors d’une balade ou à l’occasion de l’arrivée d’une nouvelle famille dans le quartier… tous les moments sont propices pour lancer le sujet : « Est-ce que tu penses que les enfants ont des droits ? D’ailleurs, est-ce que tu sais ce que ça veut dire avoir des droits ? ». Par le jeu de questions/réponses, vous amorcerez une discussion autour de ce sujet civique particulièrement important.
Si nous manquons parfois de réponses facilement compréhensibles et adaptées à l’âge des enfants, voici quelques outils pédagogiques sur lesquels vous appuyer :
Livret d’activités : proposé par l’UNICEF, il permet aux enfants d’identifier leurs droits dans différentes situations du quotidien.
Le sujet est vaste et peut interroger votre enfant à différents moments de sa vie. Restez disponible et à l’écoute dès qu’il souhaitera en reparler. Vous pouvez aussi encourager sa parole et la prise de conscience de l’environnement qui l’entoure. Si votre enfant est témoin d’une situation qui l’interpelle, dites-lui qu’il peut s’exprimer auprès d’adultes référents comme ses parents, son professeur d’école… En somme, proposez-lui une oreille attentive !
En conclusion
La Convention Internationale des Droits de l’Enfant a permis d’améliorer l’accès aux soins et d’augmenter le taux de scolarisation des enfants dans certains pays. Pour autant, les efforts des États signataires doivent être continus pour qu’à l’avenir tous les enfants aient les mêmes chances. Et si nous prenions l’engagement à l’issue de la lecture de cet article d’en parler avec nos enfants et d’encourager leur curiosité citoyenne ? À vos débats animés… et respectueux !
En dehors des connaissances académiques (lire, écrire, compter), la maternelle a surtout une approche globale centrée sur l’enfant dans le but d’encourager sa socialisation, de favoriser sa capacité d’observation et d’exercer sa motricité. Pour permettre à l’enfant de trouver sa place dans un groupe et d’être à l’aise plus tard en société, plusieurs jeux de coopération peuvent être proposés en classe de maternelle pour développer empathie et esprit de coopération. Prêt.e pour les tester ?
Empathie et coopération : savez-vous les discerner ?
L’empathie se définit comme la capacité à se mettre à la place de quelqu’un et d’identifier les sentiments qu’il ressent. La coopération, quant à elle, désigne le fait de participer à une œuvre commune. Deux traits de caractères, qui s’ils ne sont pas forcément innés, peuvent se travailler tout au long de la vie. Et dès l’enfance, avec des activités et jeux de coopération.
Si petits en maternelle et déjà concernés ?
Pourquoi parler d’empathie et de coopération dès la maternelle ? Tout simplement parce que ces fondamentaux sont inscrits au programme scolaires. S’ils sont travaillés dès le plus jeune âge, ils concourent à former de futurs adultes capables de mieux comprendre l’autre et d’appréhender tous les enjeux du vivre ensemble. Cela fait sens avec le concept de compétences clés du 21ème siècle (ou 4C) mis en avant par l’UNESCO. Ces compétences psychosociales (pensée critique, créativité, coopération et communication) sont très importantes car elles sont d’une part difficilement informatisables, et d’autre part elles permettront aux enfants d’accepter les points de vue divergents et à savoir résoudre des problèmes en groupe.
C’est quoi un jeu coopératif ?
Un jeu de coopération est une activité qui se pratique en groupe et qui ne peut se réaliser qu’avec la participation de tous les membres. En d’autres termes, l’interdépendance est primordiale pour que le jeu de coopération ait l’effet escompté : entraide, respect de l’autre et réussite partagée. Il n’y a donc pas de compétition individuelle où chaque joueur cherche à être plus fort que son voisin pour sortir vainqueur. C’est pourquoi, dans un jeu de coopération, les compétences de chaque membre du groupe participent à la réussite générale : « je joue avec les autres (pas contre les autres) et on gagne tous ensemble ».
Pour partir sur de bonnes bases, un jeu de coopération doit donc remplir les missions suivantes :
Etre amusant : le jeu doit procurer du plaisir aux enfants pour qu’ils y portent un intérêt ;
Faciliter la coopération : le jeu proposé doit permettre l’enchaînement de plusieurs actions et la concertation pour que tous les enfants puissent participer ;
Encourager l’engagement : chaque membre doit comprendre les règles du jeu et les respecter pour développer des relations solidaires avec ses camarades ;
Intégrer tous les participants : chaque enfant a son poste pour apporter sa pierre à l’édifice et arriver au résultat attendu. Personne ne doit être éliminé ou au contraire être plus valorisé qu’un autre.
7 idées de jeux de coopération et d’empathie en maternelle
Que ce soit pour développer la cohésion dans un groupe, apprendre à s’organiser ensemble pour atteindre un objectif ou faire confiance à l’autre, voici quelques idées de jeux coopératifs et de jeux pour développer l’empathie en maternelle.
Les super souris !
Le principe : les souris doivent courir vite pour échapper au chat. Celles qui arrivent à y échapper doivent délivrer les autres.
Comment ?
Répartissez les enfants dans la cour de l’école : 1 élève se portera volontaire pour être le chat et les autres seront les souris.
Les souris touchées par le chat doivent s’immobiliser et écarter leurs jambes. Seules les souris libres peuvent les délivrer en passant entre leurs jambes.
Les maçons en herbe
Les enfants doivent former des équipes de 6 joueurs (2 maçons et 4 ouvriers). Chaque équipe doit construire le mur le plus haut.
Comment ?
Au top départ, les ouvriers de chaque équipe doivent récupérer des briques placées au centre de l’espace de jeu et les ramener aux 2 enfants désignés maçons. Ces derniers doivent ensuite construire un mur.
À la fin du temps prévu pour ce jeu, l’équipe victorieuse est celle qui aura édifié le mur le plus haut.
Remplir sa maison
Dans le temps imparti, chaque équipe doit remplir sa maison avec le plus d’objets possible.
Comment ?
Disposez 1 tapis central (où seront déposés différents objets) et 4 tapis représentant chacun une maison pour une équipe.
Au signal, les enfants sortent de leur maison, vont chercher un objet pour le ramener dans leur maison. Et ainsi de suite tant que le chronomètre tourne. Une fois le temps écoulé, l’enseignant compte le nombre d’objets par maison et détermine ainsi l’équipe gagnante.
Pour corser un peu le jeu, vous pouvez imposer un code couleur ou forme par maison (ramener uniquement des objets de couleur rouge par exemple).
Passer sous le pont
Le but du jeu : répartis en 2 équipes, les joueurs sont placés les uns derrière les autres (jambes écartées pour former un pont). Chaque équipe dispose de 2 caisses : une à l’avant remplie d’objets et une à l’arrière de l’équipe (cette fois-ci vide).
Comment ?
Au top départ, le premier élève de chaque file court prendre un objet dans la caisse. Puis passe sous les jambes de ses camarades pour venir déposer l’objet dans la seconde caisse vide. Le joueur se positionne ensuite à l’arrière de la file et écarte à son tour les jambes.
Le jeu prend fin quand tous les joueurs sont passés (l’équipe gagnante étant celle qui a terminé la première).
La douche chaude
Le principe : un élève s’installe au centre de la classe (au sol ou sur une chaise) et ferme les yeux. Puis, à tour de rôle, les autres élèves viennent murmurer à son oreille une qualité, un point fort, un message bienveillant. Une super activité pour booster la confiance en soi et se sentir bien dans le groupe.
Le bienveilleur invisible
En début de semaine, chaque élève est invité à piocher au hasard le nom d’un de ses camarades. Il devient alors le « bienveilleur » invisible de l’élève tiré au sort. Tout au long de la semaine et sans se faire démasquer, il devra être bienveillant avec cet élève en l’aidant, en étant attentif à ses émotions… À la fin de la semaine, chaque élève est invité à se prononcer sur son supposé bienveilleur et à exprimer l’émotion procurée.
Le banc des copains
Dans la cour de l’école, personnalisez un banc pour qu’il soit facilement repérable et présentez-le aux élèves comme le banc de l’amitié. Son fonctionnement : quand un élève ne se sent pas bien ou ne trouve pas de partenaire de jeu, il peut venir se réfugier sur ce banc et montrer aux autres élèves qu’il cherche du réconfort et ainsi rompre sa solitude.
En bref
La pratique de jeux de coopération et d’empathie en classe maternelle a un impact positif sur le climat scolaire et l’ambiance du groupe. Ces différentes activités permettent à l’enfant de développer des compétences relationnelles déterminantes pour son bien-être d’aujourd’hui et de demain.