Même si l’alimentation principale de Bébé reste le lait, vous cherchez comment diversifier peu à peu son alimentation ? Introduire de nouveaux aliments grâce à la diversification menée par l’enfant (DME) apporte de nombreux bénéfices pour le tout-petit dont le mot-clé principal est la découverte ! Si vous optez pour cette méthode, il y aura tout de même quelques règles à respecter.
La diversification menée par l’enfant, qu’est-ce que c’est ?
Vous connaissiez la diversification alimentaire, mais la DME, qu’est-ce que c’est ? Il s’agit d’une méthode de diversification alimentaire pour Bébé qui n’inclut pas d’aliments sous la forme de purée ou compote. On donne directement des morceaux adaptés à l’enfant. Bien évidemment, au début il ne s’agit pas de faire un repas complet avec uniquement des morceaux. L’alimentation principale de Bébé doit rester le lait jusqu’à ses 12 mois.
Il n’y a pas vraiment d’âge précis pour commencer la DME. Cela dépend du développement de l’enfant. Il faut avant toute chose, qu’il sache se tenir bien droit et assis dans sa chaise pendant tout le repas. Cette étape se déroule généralement vers les 6 mois de l’enfant.
Bien évidemment, cela dépend de l’enfant et il peut y avoir quelques contre indications : malformations de la bouche, prématuré (il faudra alors adapter l’âge).
N’oubliez pas de demander l’avis à votre pédiatre avant de commencer la DME.
Qu’est-ce que la DME apporte à l’enfant ?
Le début peut être difficile car l’enfant découvre. Mais au fur et à mesure des découvertes, les bénéfices seront nombreux pour l’enfant mais aussi pour les parents.
La motricité fine : lorsque l’enfant apprend à saisir un aliment et l’amène à sa bouche. Il apprend à maîtriser sa force pour ne pas écraser la nourriture mais il apprend également à maîtriser la pince avec ses doigts.
Un moment de partage : les parents peuvent partager plus facilement un repas avec le tout-petit. Même si la durée sera plus longue, Bébé mangera la même chose que ses parents, ce qui peut l’inciter et le motiver à aimer certains ingrédients. Mais aussi à copier ses parents dans la façon de manger.
La découverte et la curiosité alimentaire : grâce au fait que les aliments ne sont pas en purée, Bébé apprendra à découvrir les différentes textures et les différentes matières des aliments. Il s’éveillera aux différentes formes des aliments et pourra ainsi les reconnaître plus facilement par la suite.
L’autonomie : même s’il faut être à côté de l’enfant, il gérera seul son repas et se nourrira de lui-même. Il mangera la quantité dont il a besoin et s’arrêtera tout seul lorsqu’il n’aura plus faim sans être forcé.
Est-ce que la DME, c’est dangereux ?
Cela peut paraître absurde pour de nombreux adultes : donner des morceaux à un Bébé qui n’a pas dents… Quelle idée ! Mais pourtant, lorsque la DME est appliquée en respectant toutes les vigilances, il n’y a pas plus de risques de pratiquer la DME qu’une autre méthode de diversification pour nourrir votre tout-petit.
Il faut savoir que le Bébé possède naturellement un gag réflexe (ou réflexe nauséeux) qui va entraîner le rejet de l’aliment si celui-ci passe mal. Cela peut prendre un peu de temps, mais il faut garder son calme et ne surtout pas mettre les mains dans la bouche de Bébé si cela se produit. Au risque d’enfoncer le morceau plus loin qui ne l’est déjà.
Comment entamer la DME ?
Avant toute chose, je m’informe
On ne laisse JAMAIS Bébé seul lors de la DME. Et surtout, on se renseigne sur les termes : haut le cœur, fausse route et un étouffement et on apprend la marche à suivre en cas d’étouffement.
Ce qu’il faut tout d’abord se mettre en tête, c’est que lorsqu’on met en place la DME, on parle de découverte ! C’est un moment de calme et de patience avec l’enfant. Ensuite, il ne faut pas avoir commencé à donner de la purée à votre tout petit. Et il ne faut pas non plus donner des petits pots ou de la purée en même temps que la DME. On ne peut pas commencer la DME une fois que le lisse est commencé. Pourquoi ? Tout simplement car Bébé aura perdu son réflexe nauséeux. Il peut ainsi plus facilement faire fausse route.
Pour ne pas fatiguer Bébé au moment où vous choisissez d’entamer la DME, nous vous conseillons de faire 1 seul repas (éventuellement le midi) sous forme de DME. C’est une découverte qui va lui demander beaucoup d’énergie au début pour acquérir cette nouveauté. Puis, petit à petit, vous pourrez augmenter les repas sous forme de DME. Il faut surtout le laisser gérer SEUL la prise des aliments avec sa main pour les amener à sa bouche, tout en restant bien évidemment à côté. Il ne faut pas lui tendre les aliments, le forcer ou même retirer un aliment de sa bouche, au risque d’enfoncer l’aliment et d’étouffer l’enfant.
Quelle taille d’aliments donner ?
Au début, proposer seulement 2/3 aliments à Bébé, pour le laisser s’habituer et surtout pour ne pas trop le laisser s’éparpiller. Les aliments ne doivent pas être de la taille de l’index (qui est environ de la taille de la trachée de l’enfant), mais plutôt environ de la taille de la main de l’enfant, pour qu’il soit facilement saisissable.
Il y a évidemment certaines formes à éviter comme ce qui est rond (petites tomates, cerises, olives…), ce qui est friable ou même qui peut coller (comme de la salade).
Certains aliments sont intéressants pour l’enfant comme des tartines craquantes par exemple, car avec la salive il devient une pâte et c’est très facile pour Bébé de découvrir avec cet aliment. Vous pouvez y étaler différentes textures et ingrédients permettant une découverte plus facile.
Je m’arme de patience
Qui dit DME dit PATIENCE de la part de l’accompagnateur. La première fois que vous entamez la DME, Bébé peut mettre beaucoup de temps à manger, voire même très peu manger. Il prendra du temps à comprendre comment il doit faire : saisir l’aliment, le mettre à sa bouche pour essayer de le décomposer. Surtout, laissez-le faire, même si cela prend du temps les premières fois. Il gagnera au fur et à mesure en rapidité.
Propreté et DME ne font pas bon ménage
Lorsqu’on choisit de passer par la DME, il ne faut pas être trop maniaque sur la propreté du lieu de découverte de Bébé. Il saisit les aliments avec les mains, les amène à sa bouche, les écrase… C’est avant tout un terrain de découverte pour le tout-petit. Il ne faut pas trop lui en demander. Pensez plutôt à vous équiper pour rendre cette expérience incroyable et la plus facilement nettoyable possible.
Je m’équipe pour entamer la DME !
Un bavoir intégral et une absorption maximale pour protéger Bébé de toutes les tâches éventuelles. Ce bavoir lui permettra d’explorer et de se nourrir en toute autonomie.
Une assiette à ventouse pour éviter que Bébé renverse tout par terre. Et surtout, 3 compartiments, permettant de séparer les différents aliments pour mieux les faire découvrir à Bébé.
Un gobelet adapté aux petites mains de Bébé dès 12 mois. Il pourra ainsi saisir facilement son gobelet pour apprendre à boire en toute autonomie. Vous pouvez également utiliser un gobelet pour faire boire Bébé tout en l’aidant dès l’âge de 6 mois, puis le laisser en toute autonomie dès l’âge de 12 mois.
La diversification menée par l’enfant est une belle aventure qui attend le tout-petit. Alors, armez-vous de patience, de lâcher-prise et surtout renseignez-vous auprès d’un professionnel avant sa mise en place. Toucher, manipuler, apporter à sa bouche, écraser, découvrir des textures différentes… Bébé se régalera dans cette méthode de découverte et de diversification alimentaire. Alors, laissez-le partir à l’aventure ! (Tout en restant à ses côtés ;))
Monter sa crèche en extérieur ou faire crèche dehors, quelle drôle d’idée ! Pourquoi certains parents font le choix de mettre leur enfant dans une crèche qui propose de faire la sieste dehors, même sous 3 degrés ? Dans cet article, découvrez comment et pourquoi ce phénomène prend de plus en plus d’ampleur et surtout quels sont les bénéfices sur la santé et le développement du tout-petit.
La crèche dehors, d’où ça vient ?
Pour la petite histoire, dans les années 40, face à une vague de mortalité infantile assimilée à une qualité de l’air intérieure trop mauvaise, les parents des pays Scandinaves privilégient le grand air, sain… Les enfants étaient laissés dehors dans leur landau après une longue promenade. En effet, en laissant le tout-petit dormir à l’extérieur, au contact d’un air plus sain, on va favoriser son immunité mais aussi l’aider à mieux respirer. On parle alors de “sieste Nordique” désignant une sieste revigorante à l’extérieur au contact du froid. Aujourd’hui, « peu importe la météo », la tradition reste de laisser bébé faire sa sieste dans son landau, sur le balcon, dans le jardin… Vous pouvez même en rencontrer à la terrasse des restaurants.
La crèche en extérieur, une technique développée dans la plupart des pays Nordiques
Aujourd’hui, on retrouve la sieste en plein air ou même l’aménagement d’une crèche en extérieur dans une multitude de pays (en plus des pays Nordiques, précurseurs de cette méthode) tels que la Suisse, la Belgique ou l’Allemagne. La crise sanitaire a eu un effet accélérateur en France. Et pour cause, profiter du grand air c’est moins de contaminations et de désinfection.
Et si on s’aérait ?
Aujourd’hui, nous passons environ 90 % de notre temps à l’intérieur. En 2016, une étude de l’institut de veille sanitaire met en lumière que 4 enfants sur 10 ne sortent jamais jouer dehors en semaine. Les écrans y sont évidemment pour beaucoup. On assiste alors a une flambée de cas d’obèses, de troubles du comportements ou même d’hypertension. Le fait de ne jamais être en contact avec l’environnement extérieur peut provoquer des troubles du développement sensori-moteur ainsi qu’une avancée moins rapide de l’apprentissage de la motricité fine.
Le terme sensori-moteur, étape importante du développement du tout-petit, a été employé par le psychologue Jean Piaget en 1936 pour définir le premier palier d’acquisition du développement cognitif de l’enfant, c’est-à-dire sur la période entre la naissance et les 2 ans de l’enfant. On parle alors de coordination des informations sensorielles et motrices pour résoudre de simples problèmes.
C’est une étape non négligeable pour le développement du tout-petit.
Les bienfaits du plein air pour le développement de l’enfant
Le plein air, un espace de développement en toute autonomie
Lorsqu’un enfant évolue en extérieur, il a davantage de liberté et d’autonomie qu’en intérieur. En intérieur, il se retrouve plus facilement avec des freins, des directives et de nombreux « dangers » : produits chimiques, prises électriques, four chaud etc… En extérieur, l’adulte qui l’entoure a donc naturellement moins de stress et moins peur que l’enfant se fasse mal. cela va créer plus d’autonomie chez l’enfant qui sera moins dans la retenue et qui va prendre plaisir à découvrir par lui-même. Bien évidemment, il faut veiller à proposer un cadre sécurisé en extérieur.
Évoluer en plein air, la liberté !
Être en plein air, c’est la liberté pour un enfant. Il peut crier, courir et s’exprimer plus facilement, l’espace étant aussi plus grand pour laisser passer le bruit. Jouer en extérieur c’est aussi explorer, connaître l’indépendance pour apprendre et imaginer des scénarios. L’enfant voit par lui-même, en toute autonomie, ce qu’il est capable de faire ou non. Soutenez-le, encouragez-le et faites tout simplement confiance à l’enfant qui ne demande qu’à stimuler sa curiosité.
La sieste en plein air, un regain d’énergie
La sieste dehors a également fait ses preuves. Toutes les crèches qui ont testé la sieste en plein air sont unanimes et en approuvent les bienfaits. Entre 8 et 10 degrés, l’enfant s’endort plus facilement et les siestes en plein air sont plus longues et plus réparatrices. L’enfant sera alors plus apaisé, plus résistant et plus autonome pour la suite de sa journée. Les parents retrouvent généralement leur enfant de bonne humeur et en forme en fin de soirée.
Quelques chercheurs et de pédagogues ont travaillé sur la sieste dehors.
Marjo Tourula, chercheur Finnois, a présenté en 2011 une étude sur la sieste dehors. Il a tout simplement démontré que le fait d’être bien couvert augmente la durée de sommeil du tout-petit, car bien emmailloté, l’enfant fait ainsi moins de mouvements brusques. Rassurez-vous, cela n’est en aucun cas une technique barbare. Le Professeur Finnois Rintämaki de l’institut de la santé au travail a confirmé cela en 2015. Il a également affirmé que les enfants ont un meilleur appétit et sont plus actifs.
Emmi Pikler a également mis en place la sieste en extérieur dans sa pédagogie Loczy (nom de la pouponnière Hongroise où la pédiatre a fait son expérimentation). La pédagogie Montessori s’intéresse essentiellement à l’autonomie de l’enfant à partir de 2 ans, quant à la pédagogie Pikler ou Loczy (nom des crèches développées par Emmi Pikler), on vise avant tout, les bébés et les nourrissons en crèche. Cette pédagogie cherche à développer les compétences naturelles des enfants avec leurs besoins d’agir en autonomie et en motricité libre.
Qui dit crèche en extérieur, dit, on s’équipe !
Lorsque le tout-petit s’apprête à ramper ou à gambader à la crèche en extérieur, il faut l’équiper. L’enfant doit être à son aise pour explorer tous les recoins fascinants de la nature. Des vêtements chauds en hiver, des vêtements imperméables et des bottes lorsqu’il pleut. Et lorsqu’il fait beau et chaud, veillez à mettre le tout-petit à l’abri du soleil et dans un espace ou l’air circule. Bien évidemment, il faut garder du bon sens. S’il fait trop chaud ou trop froid, on rentre à l’intérieur. Pas question d’attraper un coup de chaud ou un coup de froid.
Il en est de même pour le temps de sommeil, pensez à équiper le tout-petit d’une gigoteuse suffisamment chaude pour passer une bonne sieste au chaud et en plein air lorsqu’il fait plus frais. Quelques précautions Scandinaves : Bébé doit avoir plus de 14 jours, faire plus de 4 kilos et la température extérieure ne doit pas être inférieure à -10°C, parfois même 0 degré pour certains établissements.
Nos idées d’espaces pour créer une crèche en extérieur
L’espace sieste
Même s’il est préférable de privilégier un espace semi couvert (en cas de pluie, de vent ou même de chaleur), il est recommandé d’utiliser du mobilier conçu pour résister aux intempéries, variations de températures, facilement lavables…
Nous vous conseillons le mobilier rotomoulé qui reste la matière la plus appropriée et durable dans le temps. Une matière 100% hygiénique qui se désinfecte entièrement. Attention toutefois aux décolorations avec le temps : pluie, soleil, lune. Les couleurs peuvent parfois ternir.
Vous pouvez également utiliser notre couchette facilement déplaçable de l’intérieur vers l’extérieur si vous ne voulez pas laisser le mobilier en extérieur.
Le jardin potager
Vous pouvez opter pour un espace potager dans votre crèche. L’enfant pourra ainsi développer de nombreuses compétences : toucher la terre, manipuler des outils adaptés, semer des graines, arroser ses plantations et patienter pour voir enfin les graines sortir de terre.
Un espace sensoriel est un indispensable pour que le tout-petit découvre par lui-même et explore de nouvelles sensations. Toucher différentes textures, manipuler du sable, transvaser de l’eau d’un récipient à un autre, remplir, vider…
Pouvoir s’exprimer physiquement et librement est un incontournable pour le tout-petit. En extérieur, la motricité reste plus facile à développer et certains produits pourront aider l’enfant à la travailler plus facilement. Même si la nature propose à elle seule, un vaste terrain de jeux et d’expérimentations motrices, nous vous proposons différents produits complémentaires pour varier les apprentissages : rouler, grimper en toute sécurité…
Les aires de jeux font partie des incontournables dès le plus jeune âge. Adaptées selon l’âge de l’enfant, elles lui apporteront des heures de jeu et d’évasion. Sauter, grimper, ramper, glisser…
Développer votre crèche dehors apportera de nombreux bénéfices sur le tout-petit. Aussi bien pour son autonomie et sa créativité que sur sa santé. Et si vous découvriez maintenant les joies de l’école en plein air ?