La Convention Internationale des Droits de l’Enfant expliquée aux enfants et aux adultes aussi !

La Convention Internationale des Droits de l’Enfant expliquée aux enfants et aux adultes aussi !

À l’occasion de la Journée Internationale des Droits de l’Enfant le 20 novembre prochain, nous vous proposons de revenir dans cet article sur le contenu de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant. Si tous les enfants dans le monde disposent des mêmes droits dès la naissance, un trop grand nombre est encore loin d’y avoir accès de manière égalitaire. Alors, si nous faisions le point ensemble ?

C’est quoi la Convention Internationale des Droits de l’Enfant ?

Parce que les enfants sont plus vulnérables que les adultes, parce qu’ils n’ont ni droit de vote ni influence politique ou économique, parce que le développement sain des enfants est crucial pour l’avenir de toute société : le monde s’est doté en 1989 de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant.

 

UNICEF –

Ratifiée en 1989 par les membres des Nations Unies, la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (également connue sous l’acronyme CIDE) est un texte international et officiel qui place les enfants (moins de 18 ans) comme des êtres à part entière disposant de droits fondamentaux, obligatoires et bien sûr non négociables. Ainsi, les enfants ont tous sans exception des droits sociaux, économiques, civils, culturels et politiques.

 

Posés sur le papier, ces droits obligent les États signataires à prendre les dispositions nécessaires pour garantir la bonne exécution de la CIDE. Ainsi, chaque année, depuis 1989, les États signataires et leurs représentants doivent rendre compte de leurs actions auprès du comité des droits de l’enfant des Nations Unies.

 

Pour la France, par exemple, c’est le Ministère des Solidarités et de la Santé qui est chargé de la protection de l’enfance et qui conduit un certain nombre d’actions : 119 Allo enfance en danger, réforme de l’enfance protégée (stratégie 2019-2022)… Enfin, à ce jour, 193 États ont ratifié le texte (à l’exception des États-Unis et de la Somalie).

Quels sont les droits présentés dans la CIDE ?

La Convention Internationale des Droits de l’Enfant recense 54 articles précisant les droits dont dispose chaque enfant, à savoir :

  • Avoir un nom, une nationalité et une identité ;
  • J’ai le droit d’être soigné, de manger à ma faim et de manière équilibrée ;
  • Aller à l’école ;
  • Être protégé de toute forme de violence, de maltraitance et d’exploitation ;
  • Ne pas subir de discrimination ;
  • Ne pas assister ou prendre part à des scènes de guerre ;
  • Avoir un refuge, être secouru et disposer de conditions de vie décentes ;
  • Jouer et choisir des loisirs en toute liberté ;
  • Le droit à la liberté d’information, d’expression et de participation ;
  • Avoir une famille, être entouré et aimé.
Téléchargez la version illustrée de la CIDE (source UNICEF)

Pour résumer, la Convention Internationale des Droits de l’Enfant repose sur 4 principes fondamentaux :

  • la non-discrimination ;
  • la priorité donnée à l’intérêt supérieur de l’enfant ;
  • le droit de vivre, de survivre et de se développer ;
  • le respect des opinions de l’enfant.

Comment aborder le sujet du droit des enfants ?

À l’école, à la maison, lors d’une balade ou à l’occasion de l’arrivée d’une nouvelle famille dans le quartier… tous les moments sont propices pour lancer le sujet : « Est-ce que tu penses que les enfants ont des droits ? D’ailleurs, est-ce que tu sais ce que ça veut dire avoir des droits ? ». Par le jeu de questions/réponses, vous amorcerez une discussion autour de ce sujet civique particulièrement important.

 

Si nous manquons parfois de réponses facilement compréhensibles et adaptées à l’âge des enfants, voici quelques outils pédagogiques sur lesquels vous appuyer :

Le sujet est vaste et peut interroger votre enfant à différents moments de sa vie. Restez disponible et à l’écoute dès qu’il souhaitera en reparler. Vous pouvez aussi encourager sa parole et la prise de conscience de l’environnement qui l’entoure. Si votre enfant est témoin d’une situation qui l’interpelle, dites-lui qu’il peut s’exprimer auprès d’adultes référents comme ses parents, son professeur d’école… En somme, proposez-lui une oreille attentive !

En conclusion

La Convention Internationale des Droits de l’Enfant a permis d’améliorer l’accès aux soins et d’augmenter le taux de scolarisation des enfants dans certains pays. Pour autant, les efforts des États signataires doivent être continus pour qu’à l’avenir tous les enfants aient les mêmes chances. Et si nous prenions l’engagement à l’issue de la lecture de cet article d’en parler avec nos enfants et d’encourager leur curiosité citoyenne ? À vos débats animés… et respectueux !

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Pour aller plus loin

  • Suivez et soutenez les actions de l’UNICEF
  • À la maison, lisez avec votre enfant « Les droits de l’enfant » dans la collection les Cahiers Filliozat
  • Sur le site Éduscol, découvrez des ressources pédagogiques pour aborder le sujet en classe

7 activités à faire avec les enfants en maternelle pour développer leur empathie et leur esprit de coopération

7 activités à faire avec les enfants en maternelle pour développer leur empathie et leur esprit de coopération

En dehors des connaissances académiques (lire, écrire, compter), la maternelle a surtout une approche globale centrée sur l’enfant dans le but d’encourager sa socialisation, de favoriser sa capacité d’observation et d’exercer sa motricité. Pour permettre à l’enfant de trouver sa place dans un groupe et d’être à l’aise plus tard en société, plusieurs jeux de coopération peuvent être proposés en classe de maternelle pour développer empathie et esprit de coopération. Prêt.e pour les tester  ?

Empathie et coopération  : savez-vous les discerner ?

L’empathie se définit comme la capacité à se mettre à la place de quelqu’un et d’identifier les sentiments qu’il ressent. La coopération, quant à elle, désigne le fait de participer à une œuvre commune. Deux traits de caractères, qui s’ils ne sont pas forcément innés, peuvent se travailler tout au long de la vie. Et dès l’enfance, avec des activités et jeux de coopération.

Si petits en maternelle et déjà concernés ?

Pourquoi parler d’empathie et de coopération dès la maternelle ? Tout simplement parce que ces fondamentaux sont inscrits au programme scolaires. S’ils sont travaillés dès le plus jeune âge, ils concourent à former de futurs adultes capables de mieux comprendre l’autre et d’appréhender tous les enjeux du vivre ensemble. Cela fait sens avec le concept de compétences clés du 21ème siècle (ou 4C) mis en avant par l’UNESCO. Ces compétences psychosociales (pensée critique, créativité, coopération et communication) sont très importantes car elles sont d’une part difficilement informatisables, et d’autre part elles permettront aux enfants d’accepter les points de vue divergents et à savoir résoudre des problèmes en groupe.

C’est quoi un jeu coopératif ?

Un jeu de coopération est une activité qui se pratique en groupe et qui ne peut se réaliser qu’avec la participation de tous les membres. En d’autres termes, l’interdépendance est primordiale pour que le jeu de coopération ait l’effet escompté : entraide, respect de l’autre et réussite partagée. Il n’y a donc pas de compétition individuelle où chaque joueur cherche à être plus fort que son voisin pour sortir vainqueur. C’est pourquoi, dans un jeu de coopération, les compétences de chaque membre du groupe participent à la réussite générale : « je joue avec les autres (pas contre les autres) et on gagne tous ensemble ».

Pour partir sur de bonnes bases, un jeu de coopération doit donc remplir les missions suivantes :

  • Etre amusant : le jeu doit procurer du plaisir aux enfants pour qu’ils y portent un intérêt ;
  • Faciliter la coopération : le jeu proposé doit permettre l’enchaînement de plusieurs actions et la concertation pour que tous les enfants puissent participer ;
  • Encourager l’engagement : chaque membre doit comprendre les règles du jeu et les respecter pour développer des relations solidaires avec ses camarades ;
  • Intégrer tous les participants : chaque enfant a son poste pour apporter sa pierre à l’édifice et arriver au résultat attendu. Personne ne doit être éliminé ou au contraire être plus valorisé qu’un autre.

7 idées de jeux de coopération et d’empathie en maternelle

Que ce soit pour développer la cohésion dans un groupe, apprendre à s’organiser ensemble pour atteindre un objectif ou faire confiance à l’autre, voici quelques idées de jeux coopératifs et de jeux pour développer l’empathie en maternelle.

Les super souris !

Le principe : les souris doivent courir vite pour échapper au chat. Celles qui arrivent à y échapper doivent délivrer les autres.

Comment ?

  • Répartissez les enfants dans la cour de l’école : 1 élève se portera volontaire pour être le chat et les autres seront les souris.
  • Les souris touchées par le chat doivent s’immobiliser et écarter leurs jambes. Seules les souris libres peuvent les délivrer en passant entre leurs jambes.

Les maçons en herbe

Les enfants doivent former des équipes de 6 joueurs (2 maçons et 4 ouvriers). Chaque équipe doit construire le mur le plus haut.

Comment ?

  • Au top départ, les ouvriers de chaque équipe doivent récupérer des briques placées au centre de l’espace de jeu et les ramener aux 2 enfants désignés maçons. Ces derniers doivent ensuite construire un mur.
  • À la fin du temps prévu pour ce jeu, l’équipe victorieuse est celle qui aura édifié le mur le plus haut.

Remplir sa maison

Dans le temps imparti, chaque équipe doit remplir sa maison avec le plus d’objets possible.

Comment ?

  • Disposez 1 tapis central (où seront déposés différents objets) et 4 tapis représentant chacun une maison pour une équipe.
  • Au signal, les enfants sortent de leur maison, vont chercher un objet pour le ramener dans leur maison. Et ainsi de suite tant que le chronomètre tourne. Une fois le temps écoulé, l’enseignant compte le nombre d’objets par maison et détermine ainsi l’équipe gagnante.
  • Pour corser un peu le jeu, vous pouvez imposer un code couleur ou forme par maison (ramener uniquement des objets de couleur rouge par exemple).

Passer sous le pont

Le but du jeu : répartis en 2 équipes, les joueurs sont placés les uns derrière les autres (jambes écartées pour former un pont). Chaque équipe dispose de 2 caisses : une à l’avant remplie d’objets et une à l’arrière de l’équipe (cette fois-ci vide).

Comment ?

  • Au top départ, le premier élève de chaque file court prendre un objet dans la caisse. Puis passe sous les jambes de ses camarades pour venir déposer l’objet dans la seconde caisse vide. Le joueur se positionne ensuite à l’arrière de la file et écarte à son tour les jambes.
  • Le jeu prend fin quand tous les joueurs sont passés (l’équipe gagnante étant celle qui a terminé la première).

La douche chaude

Le principe : un élève s’installe au centre de la classe (au sol ou sur une chaise) et ferme les yeux. Puis, à tour de rôle, les autres élèves viennent murmurer à son oreille une qualité, un point fort, un message bienveillant. Une super activité pour booster la confiance en soi et se sentir bien dans le groupe.

Le bienveilleur invisible

En début de semaine, chaque élève est invité à piocher au hasard le nom d’un de ses camarades. Il devient alors le « bienveilleur » invisible de l’élève tiré au sort. Tout au long de la semaine et sans se faire démasquer, il devra être bienveillant avec cet élève en l’aidant, en étant attentif à ses émotions… À la fin de la semaine, chaque élève est invité à se prononcer sur son supposé bienveilleur et à exprimer l’émotion procurée.

Le banc des copains

Dans la cour de l’école, personnalisez un banc pour qu’il soit facilement repérable et présentez-le aux élèves comme le banc de l’amitié. Son fonctionnement : quand un élève ne se sent pas bien ou ne trouve pas de partenaire de jeu, il peut venir se réfugier sur ce banc et montrer aux autres élèves qu’il cherche du réconfort et ainsi rompre sa solitude.

En bref

La pratique de jeux de coopération et d’empathie en classe maternelle a un impact positif sur le climat scolaire et l’ambiance du groupe. Ces différentes activités permettent à l’enfant de développer des compétences relationnelles déterminantes pour son bien-être d’aujourd’hui et de demain.

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