L’homme est un animal grégaire. Cela veut dire que nous sommes naturellement attirés par le groupe. Nous vivons au sein d’une société, elle-même constituée de groupes sociaux et familiaux. Dès le plus jeune âge, les enfants cherchent à intégrer le groupe et à adopter un comportement social adéquat. Le besoin de sociabilisation est profond.

Les 6 périodes sensibles désignées par la pédagogie Montessori

Maria Montessori définit des périodes sensibles où l’enfant est captivé par certains éléments du monde qui l’entoure. Cet appétit momentané lui permet de conquérir de nouvelles compétences. Tout l’intérêt de ces phases est que le petit d’homme va utiliser sa propre curiosité comme carburant pour l’acquisition de nouveaux savoirs et savoir-faire : c’est le principe de l’esprit absorbant. Voici les six périodes sensibles ayant cours lors des six premières années de vie :

Comment accompagner le développement de son enfant avec les périodes sensibles Montessori ?

La période sensible du comportement social en question

La période sensible du comportement social est une phase relativement longue lors de laquelle l’enfant explore sa relation à l’autre et les relations entre les individus. Il observe, imite, teste, expérimente et corrige sa propre conduite pour « entrer dans le moule social ».

Avez-vous remarqué que Bébé riait volontiers en même temps que vous alors que vous êtes certain.e.s qu’il n’est pas tout à fait en mesure de comprendre le comique de la situation ? Il cherche simplement à vous imiter pour intégrer ce qui est pour lui un nouveau code social.

Le groupe, c’est la vie

Si la notion d’instinct grégaire fut largement critiquée en son temps par Nietzsche en donnant une image de moutons asservis et bêlant en cœur, l’importance de sociabilisation des individus ne peut plus être remise en question aujourd’hui. Nous savons à quel point le petit d’homme a un besoin intense et vital de sociabilisation.
L’historien Rutger Bregman abonde en ce sens en démontrant dans son ouvrage Sapiens que les comportements sociaux et empathiques sont particulièrement notables en cas de crise. Par conséquent, il tord le cou aux défaitistes et aux sarcastiques en déclarant que

Nous sommes des créatures empathiques et conviviales, qui cherchons à vivre en paix, avec tout le monde… Mon optimisme est un réalisme.

Rutger Bregman

Prenons le pari d’être d’incurables optimistes et décrétons que l’Autre, c’est la vie.

Les disputes, c’est (aussi) l’apprentissage du vivre ensemble

Bien sûr, nous préférerions de loin voir nos trublions profiter de relations harmonieuses ! Cependant, l’apprentissage des règles sociales se fait dans l’expérimentation. Sans animosité, chaque enfant découvre sa propre individualité et comment exprimer ses besoins pour intégrer le groupe.

Les 2 clefs pour développer son bien-être social

Un attachement sécure

Selon Boris Cyrulnik, offrir à l’enfant un environnement stable et aimant va permettre

d’acquérir un mode de socialisation où le langage est un outil important de la relation et de la représentation de soi.

Boris Cyrulnik

Un bon exemple vaut mieux que bien des injonctions

« Dis bonjour à la dame », « Demande gentiment au monsieur », « Ne crie pas » « On reste à table pendant le repas » sont autant de demandes formulées à l’enfant qui n’auraient pas de sens si elles ne trouvaient pas écho dans nos propres comportements d’adultes sociaux (ou presque). Maria Montessori demandait d’ailleurs aux éducateurs :

Traitez toujours l’enfant avec la plus grande politesse et offrez-lui le meilleur de ce dont vous disposez.

Maria Montessori

En bref

Se rapporter aux autres est essentiel au bien-être de votre enfant. Le groupe lui permet de grandir et de trouver sa place. En étant son port d’attache, vous lui montrez l’exemple à suivre. Faites confiance à sa capacité d’empathie pour faire de cet apprentissage une source de bonheur.

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