La plupart des jouets qu’on trouve dans le commerce sont conçus pour les garçons ou pour les filles, en rapport étroit avec les différents rôles qu’on attend d’eux.”
Elana Gianini Belotti, enseignante, pédagogue, militante et écrivaine italienne –
Encore aujourd’hui, difficile de parcourir les rayons jouets sans le remarquer : poupons joufflus, adorables dînettes et bijoux à paillettes sur fond rose et audacieux d’un côté, jeux de construction ou set de bricolage “comme les pros” sur aplat bleu de l’autre… Chez Wesco, pas de stéréotypes, chaque enfant est libre d’être ce qu’il veut et de choisir le jouet qu’il souhaite, vous savez celui qui fera pétiller ses yeux. On vous explique pourquoi dans cet article, tout en décryptant ces grandes questions d’actualité.
Stéréotypes, genre, identité… Quésaco ?
Fille ? Garçon ? Genre ? Quelques définitions
Le sexe d’un individu relève de la biologie : en résumé, ses chromosomes, ses gonades, ses hormones, et son anatomie. Sa détermination est aujourd’hui infiniment plus complexe que ces quatre critères, car la diversité et la variabilité du vivant sont très grandes.
Par exemple, l’intersexuation (le fait de ne pas correspondre biologiquement aux deux types principaux – féminin et masculin – de la majorité des humains) concernerait selon les chercheurs 1 à 2% de la population mondiale.
Le genre d’un individu (de l’anglais, gender), c’est ce que la société dicte comme relevant du féminin ou du masculin. Le genre serait ainsi une construction sociale.
L’identité de genre correspond à l’expérience intime de soi, le vécu identitaire propre à chacun.
Les études de genre aujourd’hui visent à repérer et analyser ce qui semble naturellement différent entre les hommes et les femmes, afin d’établir ce qui relève d’une construction sociale et ce qui relève d’une réelle différence biologique.
Les stéréotypes, quant à eux, sont des croyances partagées, des généralisations. D’un côté, ils facilitent notre lecture du monde et des individus car ils structurent nos pensées, de l’autre, ils nous conduisent souvent à commettre des erreurs de jugement. Nous y sommes tous soumis au quotidien, adultes autant qu’enfants.
Dire “les filles sont prédéterminées à aimer le rose et jouer à la poupée” et à l’inverse “les garçons à aimer le bleu et jouer à la bagarre”, ce sont des stéréotypes de genre.
Prendre conscience de nos stéréotypes derrière nos pensées et nos comportements, c’est le premier pas pour apprendre à s’en détacher.
Petit historique du genre en France
La mention homme/femme en France apparaît à l’état civil au XIXème siècle. Elle permet entre autres de prévenir les fraudes et de ne pas confondre deux individus (dans le cas d’homonymie, par exemple). Cet étiquetage des individus dans deux “boîtes”, cette double catégorisation hommes d’un côté et femmes de l’autre semble aujourd’hui le reflet d’une organisation sociale et sociétale (dé)passée.
Influence(s) du genre sur l’enfant
Les scientifiques s’accordent aujourd’hui à dire que dès 24 mois, les enfants sont capables d’identifier et différencier deux personnes de deux genres différents, et ont aussi une perception implicite de ce qui se rattache à chacun.e (activités, objets utilisés…). Ce schéma de ce qui constituerait une femme et un homme influence ensuite leurs comportements et leurs choix (y compris les choix de leurs jouets) : les enfants tendent, plus ou moins (in)consciemment selon leurs âges, à vouloir se conformer à ce qu’ils ont repéré comme étant leur catégorie d’appartenance.
Nos conseils pour éviter les stéréotypes de genre
En pratique : comment éviter les stéréotypes de genre ?
Notre premier conseil serait de vous poser la question : quels sont vos propres stéréotypes et préjugés ? En prendre conscience est la première étape pour apprendre à les déconstruire.
L’intégration inconsciente des stéréotypes de genre, présente dès 3-4 ans chez les enfants, peut être à leur égard génératrice de stress. Il est important que vous puissiez en parler ouvertement avec eux. Quel que soit l’âge des enfants, communiquez, expliquez, verbalisez les stéréotypes et le ressenti qu’ils en ont, et ne fermez surtout pas la discussion par peur de ne pas savoir répondre. Professionnel.le.s comme parents, vous êtes en droit de ne pas avoir la réponse immédiate à leurs questionnements (parfois farfelus) !
Favoriser la mixité dans les jeux… et les jouets
Proposer des jeux et jouets identifiés à un genre comme à l’autre, c’est leur donner l’autorisation implicite de s’y intéresser. Selon les âges et leurs intégrations respectives des stéréotypes de genre, certains enfants sont en effet plus enclins à rejeter des jeux ou jouets identifiés au genre masculin ou féminin. Les accompagner dans les jeux, sans jamais rien leur imposer, pour simplement stimuler leur créativité et leur imaginaire, sera aussi l’occasion pour les Ptiloups de réviser leur jugement du jeu en question. Si en fait on a le droit, et qu’en plus on peut se détacher des pratiques stéréotypées, il n’y a plus qu’à s’amuser tous ensemble.
Être attentif aux interactions des enfants
Plus ils grandissent, plus le comportement collectif des enfants est influencé par le renforcement des stéréotypes de genre. Cela ne reflète pas nécessairement les intentions individuelles, mais soyez attentifs : on explique, on communique, on fait exprimer les ressentis… Et on tentera, à l’image de la Suède et des pays scandinaves, de valoriser chaque enfant pour ce qu’il fait plutôt que pour ce qu’il est.
L’exemple de la “pédagogie neutre” en Suède
Il s’agit d’une approche pédagogique entièrement repensée, qui se veut éduquer et faire grandir les enfants hors de tout stéréotype de genre, en traitant chacun comme un être unique et non pas “juste” comme un petit garçon ou une petite fille. L’objectif n’est pas seulement une égalité des sexes, mais surtout de faire grandir les enfants dans une vision plus réaliste et nuancée du monde à tous les niveaux.
Et chez Wesco, qu’est-ce qu’on en pense des stéréotypes de genre ?
On parle ici de stéréotypes de genre, mais notre réponse s’appliquera à tous : chez Wesco, aucune place pour les stéréotypes. Depuis nos débuts, l’ouverture au monde est une de nos valeurs profondes. Nous sommes convaincus qu’un jouet n’est pas plus réservé à un garçon qu’à une fille, et qu’il peut être en plus un formidable vecteur de tolérance et de respect face à la diversité. Ce qui compte pour nous, c’est de mettre le bon jeu ou jouet entre les mains de tous les enfants, pour qu’ils se sentent simplement et profondément libres d’être qui ils souhaitent. Et pour qu’ils éveillent le monde 😉
En bref
Pour parler de stéréotype à votre enfant, n’hésitez pas à lui proposer cette courte vidéo :” 1 jour, 1 question : C’est quoi un stéréotype ? ” Comment cela se passe-t-il chez vous ? Encouragez-vous votre enfant à jouer aux jeux souvent identifiés à l’un et à l’autre genre ? Laissez-vous votre enfant s’identifier à ses pairs du sexe opposé ? Découvrez notre sélection de jeux et jouets très spéciale pour filles… et pour garçons 😉 !
La science, un apprentissage fondamental qui peut paraître complexe à expliquer à nos enfants. Pourtant, il est plutôt simple et accessible de vulgariser cette discipline auprès des enfants, par le jeu ou des méthodes ludiques.
Dans cet article, on vous explique comment l’aborder, en s’appuyant sur des actions du quotidien, des jeux, des outils ludiques, mais également en quoi cette discipline, et les méthodes qui en découlent, peuvent aider les Ptiloups à s’éveiller au monde.
C’est quoi la science ?
Pour commencer à vulgariser ce mot, découvrons sa définition selon notre ami le dictionnaire :
La science est un ensemble cohérent de connaissances relatives à certaines catégories de faits, d’objets ou de phénomènes obéissant à des lois et/ou vérifiés par les méthodes expérimentales.
La science nous entoure quotidiennement. C’est grâce à elle et aux inventions des scientifiques que nous avons des téléphones, de l’électricité ou même des médicaments… La science ne se résume pas uniquement aux inventions ou aux nouvelles technologies, elle permet également de comprendre comment fonctionne notre monde en répondant à une multitude de questions : pourquoi le ciel est bleu ? Pourquoi l’huile ne se mélange pas à l’eau ? Comment respirons-nous ? Pourquoi un oiseau vole-t-il ? Pourquoi mange-t-on ? etc.
Toutes ces questions nous montrent que la science est un sujet vaste et illimité. Elle permet de varier les thèmes à aborder avec les enfants : la biologie, les mathématiques, la physique, la médecine, l’astronomie, etc.
Pourquoi apprendre les sciences à son enfant ?
Il existe plusieurs raisons de faire aimer les sciences à son enfant, en voici quelques-unes :
Lui apprendre à se poser des questions ;
Lui apprendre à communiquer et à expliquer ce qu’il voit ;
Lui apprendre à trouver des solutions par lui-même ;
Stimuler sa créativité ;
Développer sa curiosité ;
Développer son sens critique et sa réflexion ;
L’aider à défendre ses idées ;
L’aider à comprendre le monde ;
L’aider à s’ouvrir aux autres en collaborant avec d’autres personnes ;
L’aider à acquérir des connaissances.
La démarche scientifique pour tous
Comme on vous l’expliquait plus haut, la science est partout ! Il est donc assez simple d’en discuter avec nos enfants. Par exemple, si un Ptiloup vous pose la question suivante : « pourquoi le ciel est bleu ? » essayez de trouver la solution ensemble. Encore plus si vous aussi vous ne connaissez pas la réponse, la réussite sera plus grande !
Pour trouver cette fameuse réponse, essayez de lui inculquer une démarche scientifique : observer, imaginer, expérimenter (quand c’est possible), résoudre, interpréter et conclure.
Plusieurs méthodes existent afin d’appuyer cette démarche :
En discutant et en questionnant l’enfant ;
En regardant des vidéos sur Youtube ou à la télé ;
En écoutant des Podcasts ;
En organisant des expériences scientifiques ;
En consultant des livres ;
En organisant des sorties aux musées, etc.
Quelques outils ludiques pour apprendre la science
Des jeux pour les petits curieux scientifiques
Répondre aux questions de Ptiloup en réalisant des expériences chimiques sans danger et avec des produits courants :
Parce qu’ils ont bercé notre enfance et qu’ils nous ont aidé à aimer la science grâce à leur émission « C’est pas sorcier », découvrez ou redécouvrez l’incontournable duo de Fred et Jamy.
Des chaînes de Podcast sur la science pour les enfants
Le Podcast « CTRL+F », ou aussi la combinaison du raccourci « recherche » sur un PC, emmène ses jeunes auditeurs à la découverte des nouvelles technologies.
Pourquoi certains objets flottent sur l’eau et d’autres coulent ?
Avec les enfants, laissez tomber différents objets dans une bassine d’eau (caillou, bouchon en liège, morceau de bois, pâte à modeler en boule et en forme de bol, etc). Certains objets vont couler et d’autres flotter à la surface de l’eau. Ainsi, les enfants vont vite comprendre que la forme ET le poids vont déterminer si l’objet va flotter ou non.
Une expérience fascinante et simple à mettre en place pour découvrir l’électricité statique et ainsi comprendre la formation des éclairs et du tonnerre.
Le monde est un terrain de jeu propice aux découvertes. Il anime la curiosité de nos enfants. Leur donner le goût des sciences c’est les encourager à développer un raisonnement et des opinions sur des enjeux actuels, comme par exemple le réchauffement climatique, les technologies numériques, la médecine… En explorant le monde avec cette démarche scientifique : se questionner, rechercher, expérimenter, c’est s’outiller pour devenir un acteur de demain.
Avant de commencer votre lecture, nous vous invitons à découvrir ou redécouvrir notre article sur la méditation de pleine conscience, une pratique laïque reconnue pour ses nombreux bienfaits sur les enfants.
À présent, place aux exercices ! Sur le Web, dans des livres ou même sur YouTube vous trouverez une multitude d’idées de jeux et d’exercices de méditation. Pour vous aider à faire le tri, découvrez notre top 5 des exercices de méditation de pleine conscience à faire avec les enfants, c’est parti !
Exercice de méditation N°1 : Quel temps fait-il à l’intérieur de toi ?
Si vous sentez Ptiloup agité, en colère, triste… Invitez-le à s’asseoir dans un endroit calme. Ensuite, une fois que l’enfant est dans une position qu’il trouve confortable, questionnez-le :
Quel temps fait-il à l’intérieur de toi ?
Que ressens-tu ?
Puis, guidez-le pas à pas dans la description de sa météo intérieure :
Que ressens-tu en toi en ce moment ?
Prends le temps de découvrir ta météo
Est-ce comme de l’orage ? De la pluie ? Du soleil ?
Qu’est-ce que tu observes ?
Quel chiffre pourrais-tu donner à cette pluie ?
Il ne faut surtout pas aller à l’encontre d’un orage ou d’une averse. Pour cela, expliquez-lui qu’il n’est pas possible de changer le temps à l’intérieur de soi immédiatement. Il faudra patienter pour que le temps évolue. C’est comme la météo de dehors qu’on ne peut pas changer.
Laissez-lui prendre du temps pour :
Faire de la respiration abdominale en se concentrant sur le mouvement de son ventre quand il expire et inspire ;
Comprendre l’émotion qu’il ressent ;
Comprendre l’émotion qu’il ressent ;
Les bienfaits de cet exercice :
Accueillir et comprendre ses émotions ;
Mettre des mots sur l’émotion qu’il ressent au moment présent.
Exercice de méditation N°2 : La fourmi
Pour cet exercice, invitez l’enfant à s’allonger confortablement sur un tapis. Ensuite, avec un ton le plus calme et doux possible, racontez l’histoire de la petite fourmi. Cette histoire est modifiable à l’infini, ajoutez autant de détails que vous souhaitez. L’objectif premier de cet exercice est de plonger l’enfant dans l’histoire. Téléchargez et découvrez l’histoire de la fourmi :
À la fin du récit, les enfants vont sans doute chercher la fourmi. Laissez-les échanger, discuter puis terminez l’exercice avec de la respiration abdominale.
Les bienfaits de cet exercice :
Se détendre en pleine conscience ;
Se concentrer sur le moment présent ;
Profiter du moment présent ;
Ralentir ses pensées.
Exercice de méditation N°3 : L’arbre
Pour cet exercice, il est préférable que tout le monde soit debout. Les enfants peuvent se mettre pieds nus s’ils le souhaitent. Avant de commencer, vérifiez si chaque enfant a suffisamment de place pour bouger ses bras. Ensuite, vous pourrez les guider avec les consignes suivantes :
Pliez légèrement les genoux en les déverrouillant. Gardez les bras souples. Votre dos, lui, est bien droit comme votre cou. Fermez doucement vos yeux, respirez profondément plusieurs fois.
Maintenant, ressentez le contact du sol sous vos pieds. Imaginez que vous êtes un arbre fort et solide.
Vos racines se déploient de vos pieds. Vous êtes de plus en plus stable et solide grâce à elles.
Vos jambes sont devenues le tronc de l’arbre, vos bras, les branches.
Remplissez vos poumons d’air tout doucement… Puis expirez lentement.
Ensuite, grandissez-vous avec vos bras en les levant vers le ciel. Ressentez le soleil réchauffer vos branches et vos feuilles. Vos bras peuvent se balancer comme des branches le feraient sous le vent.
Grâce à vos racines, vos branches et votre tronc vous vous sentez forts et solides et vous êtes prêts à affronter tous les obstacles : comme le vent, la pluie ou même l’orage.
Quand vous êtes prêts, baissez doucement vos bras et ouvrez les yeux.
Pour terminer l’exercice, les enfants pourront décrire ce qu’ils ont ressenti ou décrire l’arbre qu’ils sont.
Les bienfaits de cet exercice :
Développer sa confiance en soi ;
Échanger et écouter ses camarades ;
Se concentrer sur le moment présent ;
Profiter du moment présent ;
Ralentir ses pensées.
Exercice de méditation N°4 : Le Gobelet d’eau qui ralentit les pensées
Tout d’abord, créez un parcours de motricité avec des obstacles à franchir, remplissez un gobelet avec de l’eau puis suivez les étapes du jeu :
Donnez le gobelet à l’enfant.
Demandez-lui de se concentrer sur ce gobelet : sa forme et son poids.
Puis de respirer au moins 3 fois profondément sur le principe de la respiration abdominale.
Il peut maintenant suivre le parcours tout en gardant son attention sur le gobelet pour ne pas renverser l’eau.
Encouragez l’enfant au fur et à mesure de son parcours.
A la fin du parcours, invitez-le à poser le gobelet et à prendre trois grandes inspirations et expirations.
Finissez l’exercice en le questionnant :
A quoi as-tu pensé pendant le parcours ?
Est-ce que c’était difficile ?
As-tu apprécié ? etc
Astuce :
Vous pouvez réaliser ce parcours avec plusieurs variantes : les yeux bandés, avec un casque anti-bruit, pieds-nus, changer le gobelet d’eau par une cuillère de riz…
Les bienfaits de cet exercice :
Développer sa concentration ;
Ralentir ses pensées ;
Prendre conscience de son corps ;
Développer sa motricité.
Exercice de méditation N°5 : L’exercice du spaghetti
Dans cette vidéo, Eline Snel, autrice du livre « Calme et attentif comme une grenouille », nous apprend à prendre conscience de notre corps avec l’exercice du spaghetti. Elise Snel va guider l’enfant à détendre son corps pour devenir mou comme un spaghetti cuit.
Les bienfaits de cet exercice :
Prendre conscience de son corps ;
Se détendre en pleine conscience ;
Ralentir ses pensées.
En bref
Il existe une multitude d’exercices de méditation. Le plus difficile sera de choisir. Pour cela, testez-en le plus possible et choisissez ensuite avec Ptiloup vos préférés. Faites-vous confiance et ayez en tête qu’il n’existe pas d’exercices miracles ou plus bénéfiques.
À l’occasion de la Journée Internationale des Droits de l’Enfant le 20 novembre prochain, nous vous proposons de revenir dans cet article sur le contenu de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant. Si tous les enfants dans le monde disposent des mêmes droits dès la naissance, un trop grand nombre est encore loin d’y avoir accès de manière égalitaire. Alors, si nous faisions le point ensemble ?
C’est quoi la Convention Internationale des Droits de l’Enfant ?
Parce que les enfants sont plus vulnérables que les adultes, parce qu’ils n’ont ni droit de vote ni influence politique ou économique, parce que le développement sain des enfants est crucial pour l’avenir de toute société : le monde s’est doté en 1989 de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant.
UNICEF –
Ratifiée en 1989 par les membres des Nations Unies, la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (également connue sous l’acronyme CIDE) est un texte international et officiel qui place les enfants (moins de 18 ans) comme des êtres à part entière disposant de droits fondamentaux, obligatoires et bien sûr non négociables. Ainsi, les enfants ont tous sans exception des droits sociaux, économiques, civils, culturels et politiques.
Posés sur le papier, ces droits obligent les États signataires à prendre les dispositions nécessaires pour garantir la bonne exécution de la CIDE. Ainsi, chaque année, depuis 1989, les États signataires et leurs représentants doivent rendre compte de leurs actions auprès du comité des droits de l’enfant des Nations Unies.
Pour la France, par exemple, c’est le Ministère des Solidarités et de la Santé qui est chargé de la protection de l’enfance et qui conduit un certain nombre d’actions : 119 Allo enfance en danger, réforme de l’enfance protégée (stratégie 2019-2022)… Enfin, à ce jour, 193 États ont ratifié le texte (à l’exception des États-Unis et de la Somalie).
Quels sont les droits présentés dans la CIDE ?
La Convention Internationale des Droits de l’Enfant recense 54 articles précisant les droits dont dispose chaque enfant, à savoir :
Avoir un nom, une nationalité et une identité ;
J’ai le droit d’être soigné, de manger à ma faim et de manière équilibrée ;
Aller à l’école ;
Être protégé de toute forme de violence, de maltraitance et d’exploitation ;
Ne pas subir de discrimination ;
Ne pas assister ou prendre part à des scènes de guerre ;
Avoir un refuge, être secouru et disposer de conditions de vie décentes ;
Jouer et choisir des loisirs en toute liberté ;
Le droit à la liberté d’information, d’expression et de participation ;
Pour résumer, la Convention Internationale des Droits de l’Enfant repose sur 4 principes fondamentaux :
la non-discrimination ;
la priorité donnée à l’intérêt supérieur de l’enfant ;
le droit de vivre, de survivre et de se développer ;
le respect des opinions de l’enfant.
Comment aborder le sujet du droit des enfants ?
À l’école, à la maison, lors d’une balade ou à l’occasion de l’arrivée d’une nouvelle famille dans le quartier… tous les moments sont propices pour lancer le sujet : “Est-ce que tu penses que les enfants ont des droits ? D’ailleurs, est-ce que tu sais ce que ça veut dire avoir des droits ?”. Par le jeu de questions/réponses, vous amorcerez une discussion autour de ce sujet civique particulièrement important.
Si nous manquons parfois de réponses facilement compréhensibles et adaptées à l’âge des enfants, voici quelques outils pédagogiques sur lesquels vous appuyer :
Livret d’activités : proposé par l’UNICEF, il permet aux enfants d’identifier leurs droits dans différentes situations du quotidien.
Le sujet est vaste et peut interroger votre enfant à différents moments de sa vie. Restez disponible et à l’écoute dès qu’il souhaitera en reparler. Vous pouvez aussi encourager sa parole et la prise de conscience de l’environnement qui l’entoure. Si votre enfant est témoin d’une situation qui l’interpelle, dites-lui qu’il peut s’exprimer auprès d’adultes référents comme ses parents, son professeur d’école… En somme, proposez-lui une oreille attentive !
En conclusion
La Convention Internationale des Droits de l’Enfant a permis d’améliorer l’accès aux soins et d’augmenter le taux de scolarisation des enfants dans certains pays. Pour autant, les efforts des États signataires doivent être continus pour qu’à l’avenir tous les enfants aient les mêmes chances. Et si nous prenions l’engagement à l’issue de la lecture de cet article d’en parler avec nos enfants et d’encourager leur curiosité citoyenne ? À vos débats animés… et respectueux !