
La qualité de l’air intérieur : un enjeu de santé publique !
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Voici venue l’heure de l’entretien avec votre potentielle future assistante maternelle1. Pour certains parents (ou parents imminents), ce rendez-vous peut être source d’interrogations multiples. Entre la peur de ne pas poser les questions essentielles et légales ou au contraire l’envie irrépressible de venir à bout d’un interrogatoire précis et millimétré qui pourrait dérouter votre interlocutrice, voici nos conseils pour guider l’entretien avec l’assistante maternelle dans un climat serein et respectueux.
Après un premier contact par téléphone, vous venez de fixer une date de rendez-vous (de préférence au domicile de l’assistante maternelle). À présent, on ne peut que vous conseiller de prendre le temps de bien préparer cette future entrevue.
Voici quelques points sur lesquels vous pouvez vous concerter avec le co-parent :
La garde d’un enfant représente un budget certain pour les foyers. En amont de l’entretien avec l’assistante maternelle, rapprochez-vous du Relais Petite Enfance de votre ville ou prenez contact avec la Caisse d’Allocations Familiales (ou la Mutualité Sociale Agricole si vous dépendez de ce régime) pour bien comprendre le dispositif d’aide Paje (Prestation d’Accueil du Jeune Enfant) et notamment le Complément du libre choix de mode de garde (Cmg). Pour construire un premier budget estimatif, ces organismes vous demanderont les ressources de votre foyer, le nombre d’heures d’accueil mensualisé, etc.
Dans la mesure du possible, nous recommandons d’être accompagné du co-parent pendant l’entretien et de venir avec Bébé s’il est déjà né. L’entretien doit avoir lieu au domicile de l’assistante maternelle pour que vous puissiez vous rendre compte de l’environnement dans lequel les enfants sont accueillis. L’entretien doit être un échange fluide et non pas un interrogatoire à sens unique.
En première partie d’entretien, prenez le temps de découvrir l’assistante maternelle :
Puis, vous pourrez échanger avec elle sur son lieu et ses habitudes de vie. Veillez toutefois à rester dans les clous et à ne pas franchir la ligne rouge (certaines questions sont déplacées, irrespectueuses et discriminatoires quand elles touchent la personne et sa vie privée). Vous pouvez ainsi lui poser les questions suivantes :
Voici des exemple de questions à poser à l’entretien avec l’assistante maternelle pour en savoir plus sur le quotidien :
À moins que vous ne soyez dans le secteur des Ressources Humaines dans la vie professionnelle, difficile de s’improviser recruteur puis employeur par la suite. Pour autant dans le cadre d’un entretien avec une assistante maternelle, vous allez être amené à évoquer des termes comme : contrat de travail, congés payés… Voici les points à aborder avec l’assistante maternelle :
Pour vous accompagner sur ces aspects légaux, n’hésitez pas à vous rapprocher des organismes compétents comme Pajemploi ou le Relais Petite Enfance de votre ville. D’ailleurs, ces organismes pourront vous aiguiller à différents moments (fin de contrat par exemple).
Parmi les exemples concrets que vous aborder :
De retour à la maison, prenez un temps pour débriefer à chaud avec le co-parent. Faites le point ensemble sur les éléments contractuels ou d’ordre organisationnels (journée type par exemple). Puis, n’hésitez pas à exprimer les points qui vous ont mis en confiance ou au contraire ceux qui s’avèrent rédhibitoires. Si l’entretien s’est fait en présence de votre Bébé, l’attitude de l’assistante maternelle à son égard vous a-t-elle mis en confiance ?
Suivant les zones géographiques, les places chez les assistantes maternelles peuvent être rares. Dans la mesure du possible, ne cédez pas à la pression et prenez quelques jours de réflexion avant de donner votre réponse. Par respect, chaque assistante maternelle rencontrée doit avoir un retour sur l’entretien passé et connaître votre décision (qu’elle soit positive ou négative). L’assistante maternelle vous a reçu en entretien à son domicile et elle vous a accordé du temps. Il est donc important de lui faire un retour en toute bienveillance. Gardez pour vous les jugements de valeurs (qui sont propres à votre appréciation personnelle) et concentrez vous sur les aspects factuels qui ont orienté votre décision. Pour les assistantes maternelles non retenues, votre retour leur permettra de proposer la place disponible à une autre famille.
Nous venons de passer en revue les points essentiels à aborder lors de l’entretien avec l’assistante maternelle. Cette liste est bien évidemment non exhaustive et reste à adapter en fonction de votre expérience. Si vous rencontrez plusieurs assistantes maternelles et que vos entretiens suivent la même trame, vous aurez un bon moyen de comparaison sur la base de critères identiques. Enfin, accordez une place à votre feeling et à votre instinct dans le choix de l’assistante maternelle. Il y a parfois des choses qui ne s’expliquent pas et qui coulent de source 🙂 Et vous, qu’est-ce qui a fait la différence lors de l’entretien avec l’assistante maternelle ? Dites-le nous en commentaire !
1 Parce que cette profession est largement exercée par des femmes, nous prenons le parti dans cet article d’utiliser la version féminine « assistante maternelle » et nous faisons exceptionnellement une entorse aux règles d’orthographe de la langue française.
Votre tout-petit a la bougeotte et se sent à l’étroit dans son petit lit bébé ? Ne serait-il pas le bon moment pour passer à un lit de “ plus grand ” ? Ou du moins de passer à un lit plus adapté à son gabarit et à ses besoins. Mais la grande question existentielle qui se pose est : quel lit choisir ? Jusqu’ici, vous êtes passé par une ou plusieurs solutions de lit bébé : couffin, berceau, cododo, lit à barreaux… Mais aujourd’hui, vous commencez à vous poser la question pour votre loulou, quand vais-je devoir le changer de lit ? Y a-t-il un âge pour changer de lit ? Et surtout, quel lit choisir pour qu’il soit parfaitement adapté à son âge et à ses attentes ?
(suite…)Monter sa crèche en extérieur ou faire crèche dehors, quelle drôle d’idée ! Pourquoi certains parents font le choix de mettre leur enfant dans une crèche qui propose de faire la sieste dehors, même sous 3 degrés ? Dans cet article, découvrez comment et pourquoi ce phénomène prend de plus en plus d’ampleur et surtout quels sont les bénéfices sur la santé et le développement du tout-petit.
Pour la petite histoire, dans les années 40, face à une vague de mortalité infantile assimilée à une qualité de l’air intérieure trop mauvaise, les parents des pays Scandinaves privilégient le grand air, sain… Les enfants étaient laissés dehors dans leur landau après une longue promenade. En effet, en laissant le tout-petit dormir à l’extérieur, au contact d’un air plus sain, on va favoriser son immunité mais aussi l’aider à mieux respirer. On parle alors de “sieste Nordique” désignant une sieste revigorante à l’extérieur au contact du froid. Aujourd’hui, « peu importe la météo », la tradition reste de laisser bébé faire sa sieste dans son landau, sur le balcon, dans le jardin… Vous pouvez même en rencontrer à la terrasse des restaurants.
Aujourd’hui, on retrouve la sieste en plein air ou même l’aménagement d’une crèche en extérieur dans une multitude de pays (en plus des pays Nordiques, précurseurs de cette méthode) tels que la Suisse, la Belgique ou l’Allemagne.
La crise sanitaire a eu un effet accélérateur en France. Et pour cause, profiter du grand air c’est moins de contaminations et de désinfection.
Aujourd’hui, nous passons environ 90 % de notre temps à l’intérieur.
En 2016, une étude de l’institut de veille sanitaire met en lumière que 4 enfants sur 10 ne sortent jamais jouer dehors en semaine. Les écrans y sont évidemment pour beaucoup. On assiste alors a une flambée de cas d’obèses, de troubles du comportements ou même d’hypertension.
Le fait de ne jamais être en contact avec l’environnement extérieur peut provoquer des troubles du développement sensori-moteur ainsi qu’une avancée moins rapide de l’apprentissage de la motricité fine.
Le terme sensori-moteur, étape importante du développement du tout-petit, a été employé par le psychologue Jean Piaget en 1936 pour définir le premier palier d’acquisition du développement cognitif de l’enfant, c’est-à-dire sur la période entre la naissance et les 2 ans de l’enfant. On parle alors de coordination des informations sensorielles et motrices pour résoudre de simples problèmes.
C’est une étape non négligeable pour le développement du tout-petit.
Lorsqu’un enfant évolue en extérieur, il a davantage de liberté et d’autonomie qu’en intérieur. En intérieur, il se retrouve plus facilement avec des freins, des directives et de nombreux « dangers » : produits chimiques, prises électriques, four chaud etc… En extérieur, l’adulte qui l’entoure a donc naturellement moins de stress et moins peur que l’enfant se fasse mal. cela va créer plus d’autonomie chez l’enfant qui sera moins dans la retenue et qui va prendre plaisir à découvrir par lui-même. Bien évidemment, il faut veiller à proposer un cadre sécurisé en extérieur.
Être en plein air, c’est la liberté pour un enfant. Il peut crier, courir et s’exprimer plus facilement, l’espace étant aussi plus grand pour laisser passer le bruit. Jouer en extérieur c’est aussi explorer, connaître l’indépendance pour apprendre et imaginer des scénarios. L’enfant voit par lui-même, en toute autonomie, ce qu’il est capable de faire ou non. Soutenez-le, encouragez-le et faites tout simplement confiance à l’enfant qui ne demande qu’à stimuler sa curiosité.
La sieste dehors a également fait ses preuves. Toutes les crèches qui ont testé la sieste en plein air sont unanimes et en approuvent les bienfaits.
Entre 8 et 10 degrés, l’enfant s’endort plus facilement et les siestes en plein air sont plus longues et plus réparatrices.
L’enfant sera alors plus apaisé, plus résistant et plus autonome pour la suite de sa journée.
Les parents retrouvent généralement leur enfant de bonne humeur et en forme en fin de soirée.
Quelques chercheurs et de pédagogues ont travaillé sur la sieste dehors.
Marjo Tourula, chercheur Finnois, a présenté en 2011 une étude sur la sieste dehors. Il a tout simplement démontré que le fait d’être bien couvert augmente la durée de sommeil du tout-petit, car bien emmailloté, l’enfant fait ainsi moins de mouvements brusques. Rassurez-vous, cela n’est en aucun cas une technique barbare.
Le Professeur Finnois Rintämaki de l’institut de la santé au travail a confirmé cela en 2015. Il a également affirmé que les enfants ont un meilleur appétit et sont plus actifs.
Emmi Pikler a également mis en place la sieste en extérieur dans sa pédagogie Loczy (nom de la pouponnière Hongroise où la pédiatre a fait son expérimentation). La pédagogie Montessori s’intéresse essentiellement à l’autonomie de l’enfant à partir de 2 ans, quant à la pédagogie Pikler ou Loczy (nom des crèches développées par Emmi Pikler), on vise avant tout, les bébés et les nourrissons en crèche. Cette pédagogie cherche à développer les compétences naturelles des enfants avec leurs besoins d’agir en autonomie et en motricité libre.
Lorsque le tout-petit s’apprête à ramper ou à gambader à la crèche en extérieur, il faut l’équiper. L’enfant doit être à son aise pour explorer tous les recoins fascinants de la nature. Des vêtements chauds en hiver, des vêtements imperméables et des bottes lorsqu’il pleut. Et lorsqu’il fait beau et chaud, veillez à mettre le tout-petit à l’abri du soleil et dans un espace ou l’air circule. Bien évidemment, il faut garder du bon sens. S’il fait trop chaud ou trop froid, on rentre à l’intérieur. Pas question d’attraper un coup de chaud ou un coup de froid.
Il en est de même pour le temps de sommeil, pensez à équiper le tout-petit d’une gigoteuse suffisamment chaude pour passer une bonne sieste au chaud et en plein air lorsqu’il fait plus frais. Quelques précautions Scandinaves : Bébé doit avoir plus de 14 jours, faire plus de 4 kilos et la température extérieure ne doit pas être inférieure à -10°C, parfois même 0 degré pour certains établissements.
Même s’il est préférable de privilégier un espace semi couvert (en cas de pluie, de vent ou même de chaleur), il est recommandé d’utiliser du mobilier conçu pour résister aux intempéries, variations de températures, facilement lavables…
Nous vous conseillons le mobilier rotomoulé qui reste la matière la plus appropriée et durable dans le temps. Une matière 100% hygiénique qui se désinfecte entièrement. Attention toutefois aux décolorations avec le temps : pluie, soleil, lune. Les couleurs peuvent parfois ternir.
Vous pouvez également utiliser notre couchette facilement déplaçable de l’intérieur vers l’extérieur si vous ne voulez pas laisser le mobilier en extérieur.
Vous pouvez opter pour un espace potager dans votre crèche. L’enfant pourra ainsi développer de nombreuses compétences : toucher la terre, manipuler des outils adaptés, semer des graines, arroser ses plantations et patienter pour voir enfin les graines sortir de terre.
Un espace sensoriel est un indispensable pour que le tout-petit découvre par lui-même et explore de nouvelles sensations. Toucher différentes textures, manipuler du sable, transvaser de l’eau d’un récipient à un autre, remplir, vider…
Pouvoir s’exprimer physiquement et librement est un incontournable pour le tout-petit. En extérieur, la motricité reste plus facile à développer et certains produits pourront aider l’enfant à la travailler plus facilement. Même si la nature propose à elle seule, un vaste terrain de jeux et d’expérimentations motrices, nous vous proposons différents produits complémentaires pour varier les apprentissages : rouler, grimper en toute sécurité…
Les aires de jeux font partie des incontournables dès le plus jeune âge. Adaptées selon l’âge de l’enfant, elles lui apporteront des heures de jeu et d’évasion. Sauter, grimper, ramper, glisser…
Développer votre crèche dehors apportera de nombreux bénéfices sur le tout-petit. Aussi bien pour son autonomie et sa créativité que sur sa santé.
Et si vous découvriez maintenant les joies de l’école en plein air ?