


La crèche en extérieur : les bienfaits du plein air !
Monter sa crèche en extérieur ou faire crèche dehors, quelle drôle d’idée ! Pourquoi certains parents font le choix de mettre leur enfant dans une crèche qui propose de faire la sieste dehors, même sous 3 degrés ? Dans cet article, découvrez comment et pourquoi ce phénomène prend de plus en plus d’ampleur et surtout quels sont les bénéfices sur la santé et le développement du tout-petit.
La crèche dehors, d’où ça vient ?
Pour la petite histoire, dans les années 40, face à une vague de mortalité infantile assimilée à une qualité de l’air intérieure trop mauvaise, les parents des pays Scandinaves privilégient le grand air, sain… Les enfants étaient laissés dehors dans leur landau après une longue promenade. En effet, en laissant le tout-petit dormir à l’extérieur, au contact d’un air plus sain, on va favoriser son immunité mais aussi l’aider à mieux respirer. On parle alors de “sieste Nordique” désignant une sieste revigorante à l’extérieur au contact du froid. Aujourd’hui, “peu importe la météo”, la tradition reste de laisser bébé faire sa sieste dans son landau, sur le balcon, dans le jardin… Vous pouvez même en rencontrer à la terrasse des restaurants.
La crèche en extérieur, une technique développée dans la plupart des pays Nordiques
Aujourd’hui, on retrouve la sieste en plein air ou même l’aménagement d’une crèche en extérieur dans une multitude de pays (en plus des pays Nordiques, précurseurs de cette méthode) tels que la Suisse, la Belgique ou l’Allemagne.
La crise sanitaire a eu un effet accélérateur en France. Et pour cause, profiter du grand air c’est moins de contaminations et de désinfection.
Et si on s’aérait ?
Aujourd’hui, nous passons environ 90 % de notre temps à l’intérieur.
En 2016, une étude de l’institut de veille sanitaire met en lumière que 4 enfants sur 10 ne sortent jamais jouer dehors en semaine. Les écrans y sont évidemment pour beaucoup. On assiste alors a une flambée de cas d’obèses, de troubles du comportements ou même d’hypertension.
Le fait de ne jamais être en contact avec l’environnement extérieur peut provoquer des troubles du développement sensori-moteur ainsi qu’une avancée moins rapide de l’apprentissage de la motricité fine.
Le terme sensori-moteur, étape importante du développement du tout-petit, a été employé par le psychologue Jean Piaget en 1936 pour définir le premier palier d’acquisition du développement cognitif de l’enfant, c’est-à-dire sur la période entre la naissance et les 2 ans de l’enfant. On parle alors de coordination des informations sensorielles et motrices pour résoudre de simples problèmes.
C’est une étape non négligeable pour le développement du tout-petit.
Les bienfaits du plein air pour le développement de l’enfant
Le plein air, un espace de développement en toute autonomie
Lorsqu’un enfant évolue en extérieur, il a davantage de liberté et d’autonomie qu’en intérieur. En intérieur, il se retrouve plus facilement avec des freins, des directives et de nombreux “dangers” : produits chimiques, prises électriques, four chaud etc… En extérieur, l’adulte qui l’entoure a donc naturellement moins de stress et moins peur que l’enfant se fasse mal. cela va créer plus d’autonomie chez l’enfant qui sera moins dans la retenue et qui va prendre plaisir à découvrir par lui-même. Bien évidemment, il faut veiller à proposer un cadre sécurisé en extérieur.
Évoluer en plein air, la liberté !
Être en plein air, c’est la liberté pour un enfant. Il peut crier, courir et s’exprimer plus facilement, l’espace étant aussi plus grand pour laisser passer le bruit. Jouer en extérieur c’est aussi explorer, connaître l’indépendance pour apprendre et imaginer des scénarios. L’enfant voit par lui-même, en toute autonomie, ce qu’il est capable de faire ou non. Soutenez-le, encouragez-le et faites tout simplement confiance à l’enfant qui ne demande qu’à stimuler sa curiosité.
La sieste en plein air, un regain d’énergie
La sieste dehors a également fait ses preuves. Toutes les crèches qui ont testé la sieste en plein air sont unanimes et en approuvent les bienfaits.
Entre 8 et 10 degrés, l’enfant s’endort plus facilement et les siestes en plein air sont plus longues et plus réparatrices.
L’enfant sera alors plus apaisé, plus résistant et plus autonome pour la suite de sa journée.
Les parents retrouvent généralement leur enfant de bonne humeur et en forme en fin de soirée.
Quelques chercheurs et de pédagogues ont travaillé sur la sieste dehors.
Marjo Tourula, chercheur Finnois, a présenté en 2011 une étude sur la sieste dehors. Il a tout simplement démontré que le fait d’être bien couvert augmente la durée de sommeil du tout-petit, car bien emmailloté, l’enfant fait ainsi moins de mouvements brusques. Rassurez-vous, cela n’est en aucun cas une technique barbare.
Le Professeur Finnois Rintämaki de l’institut de la santé au travail a confirmé cela en 2015. Il a également affirmé que les enfants ont un meilleur appétit et sont plus actifs.
Emmi Pikler a également mis en place la sieste en extérieur dans sa pédagogie Loczy (nom de la pouponnière Hongroise où la pédiatre a fait son expérimentation). La pédagogie Montessori s’intéresse essentiellement à l’autonomie de l’enfant à partir de 2 ans, quant à la pédagogie Pikler ou Loczy (nom des crèches développées par Emmi Pikler), on vise avant tout, les bébés et les nourrissons en crèche. Cette pédagogie cherche à développer les compétences naturelles des enfants avec leurs besoins d’agir en autonomie et en motricité libre.
Qui dit crèche en extérieur, dit, on s’équipe !
Lorsque le tout-petit s’apprête à ramper ou à gambader à la crèche en extérieur, il faut l’équiper. L’enfant doit être à son aise pour explorer tous les recoins fascinants de la nature. Des vêtements chauds en hiver, des vêtements imperméables et des bottes lorsqu’il pleut. Et lorsqu’il fait beau et chaud, veillez à mettre le tout-petit à l’abri du soleil et dans un espace ou l’air circule. Bien évidemment, il faut garder du bon sens. S’il fait trop chaud ou trop froid, on rentre à l’intérieur. Pas question d’attraper un coup de chaud ou un coup de froid.
Il en est de même pour le temps de sommeil, pensez à équiper le tout-petit d’une gigoteuse suffisamment chaude pour passer une bonne sieste au chaud et en plein air lorsqu’il fait plus frais. Quelques précautions Scandinaves : Bébé doit avoir plus de 14 jours, faire plus de 4 kilos et la température extérieure ne doit pas être inférieure à -10°C, parfois même 0 degré pour certains établissements.

Nos idées d’espaces pour créer une crèche en extérieur
L’espace sieste
Même s’il est préférable de privilégier un espace semi couvert (en cas de pluie, de vent ou même de chaleur), il est recommandé d’utiliser du mobilier conçu pour résister aux intempéries, variations de températures, facilement lavables…
Nous vous conseillons le mobilier rotomoulé qui reste la matière la plus appropriée et durable dans le temps. Une matière 100% hygiénique qui se désinfecte entièrement. Attention toutefois aux décolorations avec le temps : pluie, soleil, lune. Les couleurs peuvent parfois ternir.


Vous pouvez également utiliser notre couchette facilement déplaçable de l’intérieur vers l’extérieur si vous ne voulez pas laisser le mobilier en extérieur.
Le jardin potager
Vous pouvez opter pour un espace potager dans votre crèche. L’enfant pourra ainsi développer de nombreuses compétences : toucher la terre, manipuler des outils adaptés, semer des graines, arroser ses plantations et patienter pour voir enfin les graines sortir de terre.


L’espace sensoriel ou d’exploration
Un espace sensoriel est un indispensable pour que le tout-petit découvre par lui-même et explore de nouvelles sensations. Toucher différentes textures, manipuler du sable, transvaser de l’eau d’un récipient à un autre, remplir, vider…



L’espace de motricité
Pouvoir s’exprimer physiquement et librement est un incontournable pour le tout-petit. En extérieur, la motricité reste plus facile à développer et certains produits pourront aider l’enfant à la travailler plus facilement. Même si la nature propose à elle seule, un vaste terrain de jeux et d’expérimentations motrices, nous vous proposons différents produits complémentaires pour varier les apprentissages : rouler, grimper en toute sécurité…


Aire de jeux

Les aires de jeux font partie des incontournables dès le plus jeune âge. Adaptées selon l’âge de l’enfant, elles lui apporteront des heures de jeu et d’évasion. Sauter, grimper, ramper, glisser…
En bref
Développer votre crèche dehors apportera de nombreux bénéfices sur le tout-petit. Aussi bien pour son autonomie et sa créativité que sur sa santé.
Et si vous découvriez maintenant les joies de l’école en plein air ?
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- L’intérêt de la cabane pour l’enfant
- Pourquoi jouer dehors par tous les temps ?
Pour aller plus loin
- Lisez l’article des Pros de la petite enfance : Laissons les enfants jouer dehors !
- Regardez une vidéo sur : La sieste en extérieur pour les enfants de la crèche Jean de la Fontaine
- Regardez la vidéo sur : La sieste nordique pour les bébés, qu’est-ce que c’est ?

Comment favoriser l’éveil de Bébé en aménageant un Nido Montessori ?

Une chambre pour développer l’autonomie avec Montessori

Lit Montessori : les avantages et inconvénients
Avez-vous entendu parler du lit Montessori ? Un concept issu de la pédagogie créée par la médecin Maria Montessori. Découvrons ensemble de quoi il s’agit, comment le mettre en place, ses avantages et ses inconvénients pour Ptiloup et vous.
Lit Montessori ou lit au sol
La pédagogie de Maria Montessori
Selon la pédagogie de Maria Montessori, il ne faudrait pas obliger un enfant à dormir. Il serait capable de s’endormir naturellement et si ce n’est pas le cas il devrait pouvoir explorer librement sa chambre. C’est dans cet objectif là que le lit Montessori a été pensé.
À quoi ça ressemble un lit Montessori ?
C’est un lit au sol, facilement accessible, c’est-à-dire sans barreau ou sans structure autour du matelas et permettant à l’enfant de se mouvoir librement : de monter ou descendre de son lit seul.
Lit cabane, matelas au sol, lit tipi,…
Il existe plusieurs modèles de lit Montessori comme le lit cabane, le lit tipi ou le matelas directement posé au sol. Pour respecter la pédagogie Montessori, le lit doit être :
- Proche du sol (de préférence sans pied, pas de tiroir…) ;
- Adapté à la taille de l’enfant ;
- Le design le plus épuré possible.

Voici un premier exemple de lit au sol : le contour de matelas Cocon et son matelas Waterproof. Il encourage l’autonomie de Ptiloup tout en le sécurisant grâce à ses rebords autour du matelas.

Un deuxième exemple de lit Montessori : le lit bas Wesco. Conçu avec un sommier, ce lit peut être utilisé jusqu’aux 4 ans de l’enfant.
Pour créer un espace de sommeil douillet vous pourrez installer la CABANE Tio’la (comme sur la photo de droite).
À partir de quel âge utiliser un lit au sol ?
Maria ne préconise pas d’âge pour installer Ptiloup dans un lit au sol. Certains parents attendent que l’enfant marche, d’autres attendent que l’enfant s’endorme seul et certains l’utilisent dès la naissance du tout-petit. Peut-être que vers ses 2 ans, Bébé vous fera des signes qu’il ne souhaite plus être dans son lit à barreaux, écoutez-le et choisissez un lit qui lui convient.
Les avantages d’un lit Montessori
Le lit au sol permet à l’enfant d’explorer son espace, avant de s’endormir ou quand il est réveillé, sans aide extérieure. En lui offrant cette autonomie, l’enfant développe à son rythme ses capacités sensorielles, cognitives et motrices. Aussi, il n’aura plus besoin de pleurer pour signaler qu’il est réveillé. C’est avec le sourire aux lèvres qu’il viendra vous rejoindre dans votre chambre ou dans le salon (attention à bien sécuriser les lieux comme les escaliers, les meubles, les objets dangereux, etc). Le lit Montessori est pratique pour s’asseoir à côté de lui. Vous pourrez plus facilement réaliser des papouilles ou des massages à Ptiloup. Et fini les escalades de Bébé pour sortir de son lit à barreaux !
Les inconvénients d’un lit Montessori
La liberté des mouvements de votre chérubin est aussi un inconvénient car il va pouvoir se lever seul et donc venir vous rejoindre à n’importe quelle heure de la nuit. La phase d’adaptation peut être longue. Notamment la phase du coucher qui risque de demander plus de patience et d’échange. Afin de l’améliorer, essayez de rallonger la routine du soir ou de mettre à disposition des livres à côté de son lit.
Si vous optez pour un lit Montessori, n’oubliez pas de sécuriser autour du lit afin d’adoucir les chutes potentielles de Ptiloup. Par exemple, vous pouvez mettre un tapis au sol, juste à côté du matelas.

Voici un tapis souple et moelleux pour mettre à côté du lit. Il peut aussi être utilisé en tapis de motricité.
Quand on installe un lit au sol, il faut également penser à l’aménagement du reste de la chambre car Ptiloup doit pouvoir explorer librement et en sécurité. Par exemple, installer des meubles bas et à sa hauteur. Les meubles doivent être solides et fixés au mur pour qu’il puisse s’y agripper en essayant de se mettre debout. Aussi, pensez à ranger les objets dangereux qui peuvent être accessibles.

Découvrez le meuble Babi Up conçu spécialement pour les petits explorateurs.
Astuces et conseils pour mettre en place un lit au sol
Maintenant que vous êtes incollables sur le lit Montessori, voici quelques astuces et conseils pour le mettre en place chez vous :
- Au risque de se répéter, sécurisez les lieux le plus possible : des meubles solides et de qualité, des meubles à bords arrondis, mettre des cache-prises, mettre des bacs de rangement, aucun fils électriques à porter des mains de Ptiloup, etc.
- Délimitez l’espace jeu avec un tapis pour qu’il puisse identifier visuellement son coin jeu et ainsi faire la différence avec son coin dodo.
- Mettez des livres accessibles à côté du lit.
- Occupez Bébé dans son lit en mettant un miroir incassable (conçu pour Bébé), un mobile (si vous optez pour un lit cabane ou tipi), de la décoration originale, etc.
- Installez une routine du soir avec des heures régulières pour faciliter l’adaptation.
- Lisez une histoire pour endormir Ptiloup.
- Installez une veilleuse qu’il pourra allumer tout seul.
Pour conclure
Le principe du lit au sol est d’offrir plus de liberté et d’autonomie à son enfant dès son plus jeune âge. Ainsi, il va développer ses capacités motrices, sensorielles et cognitives. Être autonome va lui donner confiance en lui et il pourra s’épanouir à son allure.
Avez-vous testé le lit au sol pour votre enfant ? Si oui, partagez-nous votre expérience en commentaires !
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Pour aller plus loin
- Découvrez des témoignages de parents qui ont testé cette solution : sur le blog Catherine, sur le blog de superliposes, sur le blog de mercimontessori.
- Lisez « L’enfant » de Maria Montessori
