


Diversification alimentaire : étape par étape
Bébé a déjà bien grandi et il est temps de commencer la diversification alimentaire. Une étape importante pour lui mais aussi pour vous. Très souvent, les questions s’enchaînent pour les parents : quand commencer la diversification ? Comment faire ? Quels aliments donner ? Quels légumes ou fruits privilégier ? Quelle quantité proposer au tout-petit ?
Retrouvez dans cet article les réponses à ces questions et quelques repères pour vous guider dans la diversification alimentaire de Bébé.
Commencer la diversification alimentaire de bébé
À quel âge commencer la diversification ?
Tout d’abord, demandez l’avis de votre médecin ou pédiatre, c’est lui qui donnera le feu vert pour débuter la diversification alimentaire. Généralement, elle est commencée entre le 4ème et 6ème mois de Bébé.
Les débuts de la diversification
Bébé est prêt et vous aussi ? Alors c’est parti !
Au début, Bébé ne sera pas un fin gourmet et c’est normal. En effet, l’aliment principal reste le lait. Au démarrage, Bébé va prendre une ou deux cuillères à café de ce que vous lui proposez. Puis, son appétit et sa curiosité augmenteront et les quantités aussi.
Selon le guide mangerbouger.fr, « aujourd’hui, on considère qu’il n’y a pas d’ordre particulier à respecter pour introduire les différents groupes d’aliments », ce qui veut dire qu’il n’y a pas de règles strictes à respecter.
Cependant, nous vous conseillons de commencer avec des légumes digestes (exemple : courgette, blanc de poireaux, brocoli, carotte etc) puis, quelques semaines après, vous pourrez intégrer les fruits, la viande et les féculents. Commencer par les légumes permettra à Bébé de les apprécier davantage.
Lors des premiers repas, nous vous conseillons de proposer à Bébé un aliment à la fois afin de détecter les allergies éventuelles ainsi que ses goûts. Par exemple, proposez-lui une purée de carottes pour le repas du midi et quelques cuillères de compote lisse au goûter.
Bébé sera peut-être réticent à goûter certains aliments, alors ne restez pas sur un rejet. Parfois, il faudra plus de 20 essais pour que votre enfant aime un aliment. Invitez-le à goûter ou à toucher l’aliment.
Diversification alimentaire : mois après mois
Pour vous guider davantage dans la diversification alimentaire de Bébé, voici les repères à retenir selon son âge. On vous a aussi confectionné des repas-types.
Diversification de 0 à 3 mois : du lait et encore du lait !
Sans surprise, de 0 à 3 mois, Bébé ne se nourrit que de lait maternel ou infantile. D’ailleurs, si vous êtes des futurs parents et que vous vous posez des questions sur l’allaitement, découvrez notre article à ce sujet : L’allaitement, ça coule de source ?
Diversification de 4 à 6 mois : step by step
La découverte des aliments peut commencer ! Voici quelques indications pour cet âge :
- Proposez des purées lisses ;
- Ne rajoutez pas de sel avant ou après cuisson ;
- Proposez un aliment à la fois afin de détecter les allergies et les goûts de Bébé puis une fois accepté vous pourrez mélanger les saveurs ;
- Organisez la journée avec 4 repas maximum en fonction de l’appétit de Bébé ;
- Suivez le rythme et l’appétit de Bébé.
Quelques repères de quantités :
Ces repères sont indicatifs car chaque Bébé est différent.
- Le lait infantile : 500 ml de lait par jour minimum réparti sur les 4 repas de Bébé.
- Les légumes : au début, Bébé prendra certainement quelques cuillères à café de purée. Selon sa faim, augmentez les quantités. Cela va représenter environ 100 à 250 g par jour.
- Les fruits : après les légumes, vous pourrez proposer quelques cuillères de fruits mixés et lisses puis augmenter les quantités pour arriver à environ 130 g par jour de fruits.
- La viande, poisson et œuf : nous vous conseillons d’attendre les 6 mois de Bébé pour commencer à intégrer des protéines animales.
Repas-types de 4 à 6 mois :

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Diversification à partir de 6 mois : nouveaux aliments et nouvelles textures
Maintenant que Bébé est plus habitué à toutes ces nouvelles saveurs, vous allez pouvoir commencer à lui faire découvrir de nouvelles textures et aliments :
- Les purées peuvent être désormais granuleuses ;
- Si Bébé est prêt vous pouvez tenter de lui donner des petits morceaux faciles à écraser avec sa langue sur son palais ;
- Continuez à organiser 4 repas maximum à Bébé ;
- Ne rajoutez pas de sel avant ou après cuisson ;
- Introduisez des matières grasses pour aider le développement cérébral de Bébé (beurre, huile…) ;
- Introduisez des protéines animales : poisson, oeuf, viande. Pas de charcuterie (sauf du jambon blanc) ;
- Donnez de l’eau à volonté ;
- Variez les saveurs avec des herbes et des épices ;
- Suivez le rythme et l’appétit de Bébé.
Quelques repères de quantités :
Ces repères sont indicatifs car chaque Bébé est différent.
- Le lait infantile : 500 ml de lait par jour minimum réparti sur les 4 repas de Bébé.
- Les légumes : environ 100 à 250 g par jour.
- Les fruits : environ 100 g à 200 g par jour de fruits.
- La viande, poisson et œuf : les portions recommandées sont de 10 g par jour ou ¼ d’œuf.
- Les féculents : sans obligation, vous avez la possibilité d’ajouter des céréales infantiles dans le lait de Bébé. Suivez les doses préconisées sur le produit.
- Les produits laitiers : sans obligation, si Bébé mange bien ses purées vous pouvez lui proposer des yaourts, petit-suisse, fromages etc
Repas-types à partir de 6 mois:

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Diversification à partir de 8 mois: les premiers morceaux
Bienvenue aux premiers morceaux à écraser entre la langue et le palais et aux féculents céréaliers comme les pommes de terre, le riz, la semoule etc !
Quelques repères de quantités :
Ces repères sont indicatifs car chaque Bébé est différent.
Le lait infantile : 500 ml de lait par jour minimum réparti sur les 4 repas de Bébé.
Les légumes: environ 100 à 250 g par jour.
Les fruits : environ 100g à 200 g par jour de fruits.
La viande, poisson et œuf : les portions recommandées sont de 10g par jour ou ¼ d’œuf.
Les féculents : ils deviennent indispensables à l’alimentation de Bébé. En fonction des repas proposez ⅓ de féculents pour ⅔ de légumes.
Les produits laitiers : sans obligation, si Bébé mange bien ses purées vous pouvez lui proposer des yaourts, petits-suisses, fromages etc
Repas-types à partir de 8 mois :

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Diversification à partir de 12 mois : je croque la vie à pleine dents
Bébé devient grand et mange presque comme vous. Ses repas sont complets, même le petit-déjeuner et il mange des morceaux plus facilement.
Quelques repères de quantités :
Ces repères sont indicatifs car chaque Bébé est différent.
Le lait infantile : 500 ml de lait par jour minimum réparti sur les 4 repas de Bébé.
Les légumes : environ 100 à 250 g par jour.
Les fruits : environ 100g à 200 g par jour de fruits.
La viande, poisson et œuf : les portions recommandées sont de 20g par jour ou ½ d’œuf.
Les féculents : en fonction des repas proposez ⅓ de féculents pour ⅔ de légumes.
Les produits laitiers : vous pouvez lui proposer des yaourts, petits-suisses, fromages etc
Repas-types à partir de 12 mois :

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Diversification de 1 an à 3 ans : comme papa et maman
A partir d’un an, les 4 repas de Bébé ressemblent aux vôtres. Vous pouvez y appliquer la règle des 5 fruits et légumes par jour. Bébé aura également toujours besoin de ses 500ml de lait par jour.
Vers ses 2 ans, Bébé refusera peut-être certains aliments. Restez patients et ne le forcez pas. Le repas est un moment de plaisir à partager et non une contrainte. Essayez de lui proposer l’aliment lors d’un autre repas sous une autre forme par exemple.
En bref
La diversification alimentaire est une étape importante dans la vie de Bébé mais aussi dans la vôtre. Gardez en tête que votre Bébé grandit et évolue à son rythme. Surtout ne le forcez pas à manger s’il ne respecte pas à la lettre les quantités recommandées. Ecoutez ses besoins le plus possible. Si jamais vous avez des doutes ou des questions, contactez votre pédiatre ou médecin traitant.

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Affordance et petite enfance : en route vers la libre exploration !
Les enfants ont une imagination débordante et une envie d’exploration inépuisable. Ils pourraient passer des heures à jouer avec tout et n’importe quoi ! D’ailleurs, vous vous êtes déjà demandé pourquoi les enfants détournaient l’utilisation première des objets du quotidien ? Comme la table à manger qui devient leur cabane préférée ou même votre table basse qui devient un circuit automobile.
Décryptons ensemble ces comportements en s’appuyant sur la théorie de l’affordance et découvrons comment ce concept et la libre exploration peuvent être utilisés dans l’aménagement de nos espaces.
À la découverte de l’affordance !
Tout d’abord, remontons un peu le temps et arrêtons nous en 1970. James Gibson, psychologue américain, explique que l’Homme interagit facilement dans un environnement grâce à sa capacité de percevoir des actions qui s’offrent à lui avec des objets. Il nous indique qu’un environnement n’existe pas à côté d’un individu mais toujours par rapport à un individu.
Prenons un exemple, si un adulte rentre dans une pièce pour la première fois et qu’il voit un bloc, ni trop gros ni trop petit et à la hauteur de ses genoux. Sans vraiment y penser et avec fluidité, l’individu va vouloir s’asseoir dessus. Maintenant, prenons la même pièce et le même objet mais cette fois-ci avec un petit d’Homme. Pour celui-ci, l’action ne sera pas la même : il sera plus enclin à grimper dessus ou à le transformer selon sa perception.
Cette perception face à un objet/un environnement, c’est ce que va appeler James Gibson : l’affordance. Ce mot affordance est un néologisme anglais formé à partir du verbe anglais « To afford » qui signifie « procurer l’envie de… » ou « donner l’opportunité de… ».
À la découverte de la libre exploration !
Assez simplement, la libre exploration c’est l’occasion pour Bébé ou pour un enfant de jouer ou d’explorer selon son envie, ses capacités mais aussi selon son imagination. C’est aussi permettre à l’enfant d’expérimenter des objets entre eux, de découvrir des nouveaux espaces, de mélanger des jeux ou des objets… Ainsi, il pourra vivre des expériences différentes et enrichissantes au gré de son développement.
Toutefois, la libre exploration ne veut pas dire que vous ne devez pas être présent. Gardez un oeil observateur afin de veiller à ce que tout se passe pour le mieux. Bébé aimera vous voir dans son champ de vision et pourra explorer plus librement les espaces.
En quoi l’affordance et la libre exploration sont utiles dans le développement d’un Bébé ?
Laissez-nous vous présenter Eleanor Gibson, épouse de M. Gibson, mais également et surtout psychologue. Elle a étudié le développement des tout-petits en le reliant à l’affordance et à l’exploration.
Eleanor Gibson montre qu’un Bébé qui explore librement son environnement en fonction des objets qui s’offrent à lui, apprend ! Et il apprend en développant de nouvelles affordances : grimper, porter, se cacher, s’asseoir, transvaser, etc. Plus un Bébé grandit, plus les invitations des objets évoluent et deviennent complexes et riches.
Créer un environnement riche en affordances et favoriser la libre exploration c’est permettre à Bébé :
- De mieux connaître un objet et de découvrir des fonctions de celui-ci en le testant avec d’autres objets ;
- D’améliorer sa motricité fine et sa motricité globale ;
- De développer sa confiance en soi grâce notamment à la confiance que vous lui donnez en le laissant faire ses expérimentations ;
- De développer sa curiosité, sa créativité et son imaginaire ;
- D’utiliser plusieurs de ses sens ;
- D’apprendre selon son rythme d’apprentissage.
Comment favoriser les affordances et la libre exploration ?
Si nous ne pouvons pas forcer une affordance, nous pouvons la provoquer en repensant nos espaces pour offrir un environnement riche d’actions.
Lire son environnement en pensant affordance
Dans un premier temps, pour offrir le plus d’affordances possible aux enfants, il faut revoir notre perception des objets et des espaces. Revoir notre perception c’est changer notre regard en se mettant à la place des enfants.
Pour cela, il va falloir lire votre espace mais pas simplement en listant les objets qui s’y trouvent mais en utilisant une description dynamique.
Pour y arriver, posez-vous les questions suivantes :
- Comment l’enfant va t’il se sentir invité par l’objet ?
- Qu’est-ce que ça va lui procurer ?
- Comment permettre à l’enfant d’investir les lieux ?
- Quelles dispositions vont amener à tel ou tel comportement ?
Repenser et réfléchir l’aménagement des espaces
Une fois la lecture dynamique de votre environnement réalisée, il est temps de repenser votre aménagement !
Parce qu’il n’existe pas une seule manière d’aménager un espace et que rien n’est figé voici quelques pistes de réflexion :
- Ouvrir les espaces et autoriser le déplacement des jeux dans plusieurs endroits. Par exemple, vous pouvez laisser un enfant prendre une passoire du coin dinette pour l’utiliser dans un autre endroit ;
- Mettre des tapis plus grands afin d’inviter les tout-petits à explorer plus loin ;
- Choisir des jeux permettant d’élargir les possibilités d’actions ;
- Mettre des tapis de protection pour sécuriser certains endroits. Par exemple, vous pouvez sécuriser l’exploration d’une table en mettant des tapis au sol ;
- Aller au-delà de l’esthétisme et vraiment penser aux invitations d’un endroit.
Ces suggestions fonctionnent aussi bien pour un espace intérieur qu’un espace extérieur.
Pour conclure
Les enfants sont de véritables explorateurs : ils aiment expérimenter, grimper, tester, et même se tromper. La théorie de l’affordance nous permet de mieux comprendre certains jeux et comportements de nos enfants et de saisir l’importance qu’ils ont dans leur apprentissage. C’est en favorisant l’exploration que vous pourrez offrir une richesse d’affordances dans vos espaces.

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Pour aller plus loin
- Anne-Sophie, directrice scientifique de l’institut Petite Enfance Boris Cyrulnik nous explique en vidéo la théorie de l’affordance : voir la vidéo
- Lire le livre « Libre exploration éducative » de Anne-Sophie Rochegude et Chloé Ruby.

L’Hygiène Naturelle Infantile (HNI) nouvelle approche, qu’est-ce que c’est ?
Article rédigé en partenariat avec Rokiyah Hosen, psychomotricienne, spécialisée dans l’Hygiène Naturelle Infantile (HNI).
L’hygiène naturelle infantile (HNI) consiste à répondre au besoin d’élimination de son enfant. En l’invitant à uriner et excréter en dehors de la couche. De préférence dans un pot ou des toilettes, voire le lavabo (jusqu’à ses 6 mois maximum).
Il faut savoir que l’accompagnement est progressif. La continence étant considérée comme un processus vers sa pleine autonomie, avec ses variations et progressions sur une longue période, et non comme un état. D’ailleurs, il peut être difficile de dater la « fin ». Les parents réalisent après une certaine période que leur enfant gère très bien le passage aux toilettes.
Aujourd’hui, l’HNI semble être une nouvelle approche or elle ne l’est pas du tout. Appliquée depuis longtemps et encore ailleurs dans le monde comme en Asie (Chine, Inde,…), en Afrique et aussi en Amérique Latine. Les couches sont remplacées par des langes. Il est communément préférable de proposer à son bébé d’éliminer en dehors, afin de conserver ces tissus et rester au sec. C’est intéressant de noter que dans plusieurs cultures, bien que sa pratique varie selon les endroits dans le monde, elle n’a pas de nom. Elle se vit tout simplement.
Chaque famille peut mettre en place l’HNI comme bon lui semble. La pratique va aussi évoluer en même temps que le développement psychomoteur de l’enfant.
Tout comme en consultation avec les parents, je prends le parti de décomplexer le sujet en employant les mots « pipi » et « caca » plutôt que « urines » et « selles ».
L’Hygiène Naturelle Infantile, ce qu’il faut savoir en préambule
À la naissance, le bébé́ découvre de nouvelles sensations corporelles internes (intéroception) désagréable. Comme la faim, le sommeil, l’inconfort pour éliminer son pipi ou son caca. Il va s’exprimer et constater si son parent répond ou non. Les réactions du bébé sont conditionnées par l’interprétation de ces derniers. Face à l’expression de ses signaux, il les modifiera et affinera à chaque fois qu’il éprouvera le besoin. Sans réponse, il va réitérer l’expérience plus fort ou arrêter de communiquer. Contrairement aux autres besoins, le bébé va ressentir une sensation désagréable brève. Il va éliminer son pipi et son caca par réflexe physiologique. Même dans une position inconfortable (allongé). C’est en invitant son bébé à uriner ou excréter dans une position confortable (porté contre soi, genou relevé plus haut que le bassin) permettant le relâchement musculaire des sphincters, qu’il va souhaiter réitérer l’expérience.
Dès lors qu’il y a des propositions d’élimination, peu importe l’âge, des connexions neuronales se mettront en place. Elles se renforcent avec l’expérience vécue et répétée. De même, l’absence de proposition durant des mois voire années est aussi un renforcement de l’expérience d’élimination dans la couche qui peut être perturbé lorsqu’il sera le « moment » de présenter le pot.
L’hygiène naturelle infantile est un accompagnement progressif qui se base sur la communication et les moments propices pour uriner et excréter.
Quels accessoires pour accompagner l’HNI ?
Concrètement, à part des toilettes, aucun accessoire est indispensable. Certains matériels de puériculture sont aidant selon l’âge et le niveau d’autonomie de l’enfant :

Un petit pot. Dès la naissance, le parent peut le porter au-dessus du pot, puis dès qu’il sait s’asseoir, il peut l’inviter à se mettre à cheval ou assis de manière classique.
Un réducteur de toilette accompagné d’un marche pied ou de de marche afin qu’il puisse monter seul quand il sera plus grand et poser ses pieds pour un meilleur appui.



Une autre petite astuce pour rassurer l’enfant consiste à l’asseoir face à l’abattant des toilettes pour qu’il puisse s’agripper et ne pas se retrouver face au vide et la hauteur, tout en étant penché vers l’avant ce qui facilite l’ouverture de l’angle ano-rectal. De ce fait, il n’est pas recommandé d’utiliser des pots avec un dossier haut qui invitera l’enfant à se pencher vers l’arrière.

Pour plus d’autonomie, l’enfant peut apprendre à s’essuyer à l’aide de lingettes lavables qu’on peut humidifier et lui demander de ranger dans un sac ou panier à côté du pot ou toilette.

Il est tout à fait possible que le bébé porte des couches jetables même si la famille pratique l’HNI, mais les couches lavables ont l’avantage de permettre à l’enfant de valider son expérience psycho corporelle : il a ressenti une tension localisée, il a relâché ses sphincters et a enclenché une miction, il ressent l’insert (le tissu) s’humidifier.
Les culottes d’apprentissage avec une partie plus absorbante sont intéressantes, autrement, on peut placer les insert ou les booster dans les culottes ou pantalon.

Un sac imperméable qui initialement sert pour stocker les couches lavables, peut s’avérer utile lorsque l’enfant porte des culottes à l’extérieur de la maison ou pour aller à l’école au cas où.
Quels sont les avantages de l’allaitement pour l’HNI ?
L’HNI est assimilée aux pratiques dites de maternage proximal. Cela se caractérise par la disponibilité́ des parents à répondre rapidement et avec sensibilité́ aux besoins du bébé de par sa proximité physique. L’allaitement est un allié, tout comme le peau à peau, le cododo ou le portage.
L’avantage d’un allaitement exclusif sont les selles hydrosolubles du nourrisson jusqu’au moment de la diversification alimentaire. En effet, tant qu’il est allaité, ses selles se désagrègent et ne bouchent pas les canalisations. Ainsi le parent peut proposer à son bébé d’éliminer au lavabo ou évier (d’où le nombre de vidéo qu’on peut retrouver sur YouTube en tapant élimination communication ou EC, équivalent anglophone d’HNI).
L’allaitement n’est pas indispensable. Dès lors que le bébé est dans les bras au moment du nourrissage au sein ou au biberon. Le parent peut ouvrir la couche et l’inviter à éliminer ses urines et ses selles.
Vos recommandations pour l’Hygiène Naturelle Infantile, selon-vous quand s’inquiéter ?
Pour démarrer sereinement l’HNI, il est essentiel de s’autoriser des temps d’observation sans couche. Cette dernière empêche de constater à l’œil nu si l’enfant a effectivement uriné ou excrété.
Les étapes sont :
- L’observation des signaux et des moments clés de son enfant ;
- L’interprétation de ses expressions ;
- La verbalisation au moment où il élimine+;
- Et enfin se lancer dans les propositions.
Plusieurs outils peuvent aider comme :
- Lister et reconnaître les signaux de son enfant, même s’ils évoluent avec l’âge jusqu’à ce qu’il puisse dire les mots « pipi » ou « caca » ;
- Avoir une connaissance du besoin d’élimination et des timing propices ;
- Écouter et suivre son intuition (parfois le parent sait et pressent que son enfant a besoin) ;
- Suggérer : certains parents attendent que les demandes viennent de l’enfant (qu’il soit prêt) alors qu’il ne peut pas encore en émettre s’il n’a pas eu l’occasion de vivre l’élimination volontaire par un relâchement proposé dans un lieu pourvu (pot ou toilette).
Les inquiétudes principales des parents sont les refus ou les grèves du pot. C’est la majorité des motifs de consultation dédiée à l’accompagnement du besoin d’élimination.
Les refus ou grèves peuvent être partiels et dans ce cas ne concerner que les urines ou les selles. L’important est de ne pas laisser s’installer la situation en pensant que c’est un besoin naturel et que cela va s’arranger tout seul avec le temps. Lors des consultations (visio) où je reçois les parents pour une séance d’accompagnement, les familles repartent avec des outils pédagogiques et ludiques.
Vos conseils pour une pratique au quotidien avec un bébé
Ma règle d’or c’est de ne pas se surcharger, le quotidien avec un bébé est assez bouleversant. Pour faciliter la régularité, c’est d’associer à des moments clés du quotidien.
Enlever la couche uniquement pour proposer le lavabo ou le pot. À quel moment ? :
- À chacun de ses réveils ;
- Après chaque biberon ou tétée, vous pouvez l’installer sur le pot ou l’avoir à disposition à côté car il risque d’éliminer dès qu’il a fini ;
- Au moment du change ou du bain, que la couche soit souillée ou sèche, comme il est déjà déshabillé, vous pouvez lui proposer ;
- Après chaque retour de sortie (en rentrant à la maison, en enlevant son bébé de sa poussette ou de son moyen de portage).

Exemple de l’HNI pendant l’allaitement avec le pot

Exemple de l’HNI sur le pot
Il est inutile de réveiller son bébé pour lui proposer le pot. Sauf s’il manifeste une gêne et une difficulté à se rendormir. Il est peut-être inconfortable allongé et a besoin d’être porté en position physiologique.
S’il exprime son besoin en dehors de ces moments-là, vous pouvez bien sûr lui proposer. L’important est d’être régulier sans se surcharger, grâce à l’association de moments. Cela deviendra un automatisme que vous garderez même quand il grandira. En effet, votre enfant aura intégré une routine. Il passera aux toilettes dès qu’il se réveille, après chaque repas, en rentrant à la maison.
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Les différents modes de garde pour Bébé
Vous venez tout juste d’apprendre qu’un petit être déboulera dans vos vies dans quelques mois, que déjà on vous parle du mode de garde. Le choix du mode de garde et les disponibilités varient vraiment d’une ville à une autre, accentuant la pression sur les familles. Il est donc fortement recommandé de s’y prendre au plus tôt. Si vous (ou le co-parent) optez pour un congé parental à 100%, vous disposerez d’un peu plus de temps pour vous pencher sur le sujet du mode de garde. Pour les autres, voici un panorama des différents modes de garde (soumis à une réglementation officielle) pour votre Ptiloup chouchou !
Avant-propos : on se rassure !
Reprise du travail et mode de garde vont de pair. Pour les parents, confier son enfant est parfois source d’inquiétude et c’est compréhensible ! La séparation et le nouveau rythme quotidien qui se met en place sont autant de chamboulements… mais promis bien souvent tout roule au bout de quelques jours ! Sachez qu’il n’y a pas un mode de garde à privilégier plutôt qu’un autre. Ce choix n’appartient qu’à vous et rien qu’à vous. Ayez confiance, votre choix sera le bon pour VOTRE bébé !
Quels sont les différents modes de garde en France ?
Pour des raisons culturelles et de durée de congé maternité, le mode de garde d’un tout-petit varie au sein même de l’Union Européenne. Ainsi, en France, un bébé peut être confié très tôt (à partir de 2 mois ½) puisque le congé postnatal pour un premier ou deuxième enfant est de 10 semaines.
Pour faire garder votre bébé, voici les modes de garde que vous pourrez trouver :
La crèche
Ce mode d’accueil collectif peut se présenter sous différentes formes :
- crèche publique : municipale ou départementale, elle accueille un nombre important d’enfants ;
- crèche privée : fonctionne comme une crèche municipale. En revanche, sa gestion est assurée par un prestataire privé ;
- crèche parentale : structure associative qui accueille un nombre plus restreint d’enfants et dont les parents participent activement au fonctionnement et à la vie quotidienne ;
- crèche associative : il s’agit d’une structure de loi 1901 qui répond aux mêmes obligations qu’une crèche publique ou privée ;
- crèche interentreprise : il peut s’agir d’une crèche privée ou associative dans laquelle plusieurs entreprises louent des berceaux pour permettre à leurs salariés d’avoir une place en crèche ;
- micro-crèche : structure privée qui peut accueillir au maximum 10 enfants.
Quel que soit le type de crèche, les professionnels qui y exercent sont tous diplômés : auxiliaire de puériculture, Educateur de Jeunes Enfants…
L’assistante maternelle
Il s’agit d’une professionnelle de la petite enfance formée et diplômée qui accueille à son domicile jusqu’à 4 enfants. Pour pouvoir exercer, l’assistante maternelle doit disposer d’un agrément délivré par le Conseil Départemental.
La MAM
De plus en plus d’assistantes maternelles choisissent de se regrouper et de travailler ensemble dans des MAM (Maisons d’Assistantes Maternelles). Chaque MAM peut compter dans ses effectifs jusqu’à 4 assistantes maternelles (dont chacune a un agrément pour 4 enfants maximum).
La halte garderie
C’est un mode d’accueil dit ponctuel puisque les enfants y sont accueillis à raison de quelques heures ou demi-journées par semaine. En outre, c’est un bon moyen pour familiariser l’enfant avec la vie en collectivité. D’autant plus s’il est gardé à domicile ou dans son cercle familial proche comme les grands parents par exemple.
Comment choisir un mode de garde pour votre bébé ?
Étape 1 : se renseigner auprès du Relais Petite Enfance le plus proche
Dans un premier temps, vous pouvez procéder par élimination en vous renseignant auprès du Relais Petite Enfance de votre ville pour connaître les modes de garde disponibles près de chez vous. Vous pouvez également vous rapprocher de votre employeur qui dispose peut-être de berceaux d’entreprise auprès d’une crèche.
Étape 2 : lister vos attentes par rapport au mode de garde
En parallèle, prenez le temps de poser par écrit vos souhaits et éléments sur lesquels vous ne souhaitez pas transiger. Cela vous orientera encore un peu plus vers un mode de garde plutôt qu’un autre. En prime, vous aurez une trame pour vos futurs rendez-vous avec les structures d’accueil :
- Organisation logistique et familiale : quels sont vos horaires chaque jour ou semaine ? qui déposera et récupérera Bébé le soir ? N’oubliez pas de prendre en compte la distance et le temps de transport jusqu’à votre lieu de travail.
- Projet pédagogique : portez-vous un intérêt pour un projet pédagogique bien établi (organisation du quotidien, fil conducteur pour les activités…) ?
- Espace de jeu intérieur et extérieur : souhaitez-vous que votre enfant puisse passer du temps en extérieur un peu chaque jour ? Les promenades et sorties en dehors de la structure font-elles partie de vos souhaits ?
- Organisation et fonctionnement sur le lieu de garde : que comprend le tarif mensuel (couches, repas, produits d’hygiène…) ? Comment se passent les temps de sommeil ? La poursuite de l’allaitement est-elle possible ? Les dates de congés coïncident-elles avec les vôtres ?
- Budget : quel budget maximum pouvez-vous allouer à la garde de votre enfant ? D’un mode de garde à un autre, les coûts peuvent varier énormément. Cartes, il y a le taux horaire mais parfois d’autres frais sont à ajouter (repas, indemnités entretien, transport, fin de contrat…). En fonction de votre situation fiscale N-2, la composition de votre foyer (nombre d’enfants à charge) et le mode de garde retenu, la CAF sera en mesure de vous indiquer les aides et leurs montants dont vous pourrez bénéficier.
Où trouver des infos officielles sur le mode de garde de votre enfant ?
Voici une liste des principaux sites officiels à mettre dans vos favoris :
- monenfant.fr : le site pour accompagner les parents dans l’éducation de leur enfant (de la naissance à l’adolescence) ;
- caf.fr : vous y trouverez toutes les aides et démarches en fonction du mode de garde retenu ;
- pajemploi.fr : le site de référence pour toutes les démarches officielles des parents employeurs ;
- servicepublic.fr : utilisez le moteur de recherche en bas de la page puis renseignez votre ville. Vous obtiendrez la liste des interlocuteurs à contacter près de chez vous. Ils pourront vous accompagner dans votre recherche de mode de garde.
En bref
Ces éléments sont une première base pour orienter vos recherches. Elles vous permettront de faire votre propre choix : un choix dans lequel vous vous sentez en confiance et où vous déposer votre tout-petit sans crainte. Chaque journée sera pour lui une nouvelle opportunité de s’épanouir avec à la clé de chaleureuses retrouvailles avec vous en fin de journée… Quel chouette programme !
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Le Terrible Two : comment gérer la crise des 2 ans ?
Qui n’a jamais entendu parler de la crise des deux ans, communément appelée le « Terrible Two » ? Cela semble terrifiant et pourtant cette crise est une période cruciale pour nos Ptiloups. Dans cet article, nous allons explorer ce sujet, expliquer les raisons et vous proposer des solutions concrètes afin de traverser cette période de manière plus sereine.
Qu’est ce que le « Terrible Two » ou la crise des deux ans ?
À l’approche des deux ans, Bébé entame une phase de changement où il cherche à s’affirmer et à exprimer son désir d’autonomie. Déroutant pour les parents qui voient leur bébé devenir un jeune enfant en quête d’indépendance. Les comportements explosifs caractérisent cette évolution.
Pourquoi la crise des deux ans se produit-elle ?
Les crises de colère de Bébé sont souvent liées à un conflit entre son envie irrépressible de prendre des décisions et sa dépendance envers ses parents pour de nombreux besoins. Cela engendre des frustrations, des colères et souvent des larmes, étant le moyen d’expression de l’enfant, dont le cerveau est encore immature pour contrôler ces vagues émotionnelles.
Une étape normale dans le développement de Bébé
Le « Terrible Two » est une période classique du développement de l’enfant. Ses compétences émotionnelles, intellectuelles et sociales se développent de manière significative et votre Ptiloup devient une personne à part entière. Il apprend à parler plus clairement, à interagir avec les autres et à établir des liens émotionnels plus complexes.
Comment reconnaître les signes du « Terrible Two » ?
Voici quelques signes annonciateurs du « Terrible Two » :
- Il dit souvent « non » ;
- Il peut passer de la colère à la joie en quelques minutes seulement ;
- Il est souvent contrarié ;
- Il teste et dépasse les limites données ;
- Il exprime sa frustration par des pleurs, des cris, des morsures ou des coups.
Combien de temps dure la crise des deux ans ?
Généralement, la crise des deux ans commence vers 18/24 mois et dure environ un an, bien que la durée et l’intensité des crises peuvent varier d’un enfant à l’autre. Avec le temps, les crises de colère s’espacent et leur intensité diminue.
Comment gérer les crises de colère : conseils et astuces ?
Adeline, maman de 3 enfants, nous dévoile ses astuces à appliquer dans le quotidien :
- Verbaliser avec l’enfant l’émotion, la situation qui génère cette colère.
- Mettre en place des routines. Par exemple, mon aîné faisait toujours une crise au moment de partir d’un endroit parce qu’il n’était pas prêt à partir. Donc on le prévenait 15 min avant « Nous allons partir dans peu de temps, c’est le moment de ranger les jeux. Ensuite nous mettrons les manteaux et on dira au revoir à tout le monde ».
- Rester ferme. Exemple : la crise au supermarché tout le monde l’a connue mais il ne faut pas céder pour autant. Il faut trouver des moyens de détourner la situation… Si les courses génèrent de la frustration, il faut continuer d’y emmener l’enfant mais plutôt en l’incluant : « tu veux pousser le chariot ? tenir la liste ? au rayon fruit légume, « dis-moi quels fruits tu connais ici ? » …
- Parfois il faut « isoler » l’enfant dans un lieu où il ne peut pas se faire mal et lui dire « là tu peux crier autant que tu veux et quand tu seras calme je serai prête à t’écouter et discuter de ce qui s’est passé ».
En bref
Le « Terrible Two » peut sembler effrayant mais il constitue une étape importante dans le développement de l’enfant. Comprendre les crises, accompagner avec patience et bienveillance, trouver des alternatives et reconnaître le besoin d’indépendance sont les clés pour contribuer à un développement sain de l’enfant et renforcer les liens parent-enfant. Rassurez-vous, cette phase est temporaire, et votre Ptiloup en sortira plus confiant et prêt à explorer le monde !
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Pour aller plus loin
- Le site Naître et Grandir : Crises de colère: les comprendre pour mieux intervenir
- Vidéo sur le « Terrible Two » de la Maison des Maternelles