Bien manger et bien bouger sont essentiels pour notre santé, à tous les âges de la vie. À l’inverse, une alimentation déséquilibrée et le déficit d’activité physique (sédentarité…)  représentent un facteur de risque des principales maladies chroniques que sont l’obésité, maladies cardiovasculaires, cancers, diabète de type 2 ou dénutrition.

Le CNA (Conseil National de l’Alimentation) a défini ce qu’était une alimentation favorable à la santé : « [elle] contribue de manière durable au bien-être physique, mental et social de chacun. Elle doit assurer la sécurité alimentaire et ainsi préserver la santé de la population dans son environnement et son contexte culturel. Accessible à tous, elle exige un engagement responsable de tous les acteurs de la chaîne alimentaire et un dialogue permanent au sein de la société ».

Plusieurs plans émettent des recommandations concernant les enfants qui constituent une cible prioritaire car les comportements acquis dans l’enfance persistent le plus souvent à l’âge adulte :

Un constat qui pousse à l’action

Si ces dernières années l’obésité de l’enfant s’est stabilisée, elle reste pour autant trop fréquente. En 2015, chez les enfants âgés de 6 à 17 ans, les prévalences observées étaient de 17% de surpoids dont 4% d’obésité. Par ailleurs, 11% des enfants étaient en situation de maigreur.

Alimentation du tout petit - Activités sportives

Illustration issue du site Alimentation du tout petit

La pratique de l’activité physique décroît à un âge où il est important d’apprendre le goût pour se dépenser.

Une enquête de l’association Santé Environnement France de 2013 auprès d’enfants âgés de 8 à 12 ans mettait en lumière 3 constats :

  • L’alimentation des enfants montre une part trop importante de sucres, de sel, et une part trop faible en eau et en fruits et légumes ;
  • Une méconnaissance des fruits et des légumes ;
  • Une méconnaissance de l’origine des produits transformés.

Parmi les nombreuses recommandations des plans, voici quelques exemples de celles qui concernent les enfants :

  • Le soutien du parcours éducatif de santé notamment avec une boîte à outils éducative sur le portail « alimentation » du site internet Eduscol et le déploiement des classes du goût ;
  • La lutte contre la sédentarité et le comportement sédentaire ;
  • La réduction de l’exposition des enfants et des adolescents à la publicité pour des aliments et boissons non recommandés ;
  • La promotion du programme scolaire « Fruits et légumes à l’école » et « lait et produits laitiers à l’école ».

À savoir : En 2020, une journée nationale intitulée les « Coulisses de l’Alimentation » sur le modèle des journées du Patrimoine (avec visites d’exploitations, d’ateliers de transformations, de cuisines, etc.) sera créée.

Comment éduquer à l’alimentation ?

éduquer à l'alimentation

Illustration issue du site Alimentation du tout petit

L’alimentation est essentielle à la vie. Elle nous permet du premier au dernier jour de la vie d’apporter à l’organisme, l’énergie et tous les nutriments nécessaires à son fonctionnement et à son entretien. Elle est à la fois un élément clé de bonne santé, de prévention et de soin selon les âges. Pour qu’elle joue l’ensemble de ses rôles, il est important de bénéficier d’une éducation nutritionnelle : connaître les aliments, leurs atouts, pour les utiliser au mieux de leur compétence selon les besoins.

La nature a fait qu’il n’y a pas d’aliment parfait pour couvrir l’ensemble de nos besoins. Ce qui nous oblige à varier les aliments en respectant pour autant des quantités et des fréquences pour éviter tout déficit comme tout excès. Cela ne peut pas se faire sans un apprentissage démarré (si possible au plus tôt) pour que celui-ci se passe facilement sur un mode ludique et non contraignant.

L’enfance est la période la plus propice à l’acquisition de bonnes pratiques. Entre curiosité et besoin permanent de toucher, goûter, expérimenter, l’enfant se nourrit de ce qu’il vit au sein de sa famille, à la crèche, à l’école…

Durant tout ce processus, il est important de lutter contre les idées reçues ou les représentations erronées qui pourraient nuire à la construction d’un bon équilibre alimentaire.

La connaissance sur l’alimentation se construit dans la durée et ne peut être dissociée de celle d’une activité physique régulière.

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