Quelque soit notre culture, l’endroit où nous sommes nés, la musique est un langage universel qui a ce pouvoir de libérer et transmettre des émotions. Elle se ressent et s’acquiert de façon tout aussi spontanée que l’on apprend à parler. Elle nous emporte dans les profondeurs de ses partitions et le handicap quelque soit sa forme, n’y fait pas barrage :  Beethoven, sourd à l’âge de 28 ans, Ray Charles aveugle de naissance ou Petrucciani atteint d’une forme sévère de la maladie des os de verre nous prouvent, chaque jour, que le handicap n’est pas une fin en soi.

Que se cache-t-il derrière ces rythmes et ces mélodies, la musique aurait-elle des bienfaits physiques et psychiques ?

Soigner grâce à la musique

Depuis plusieurs années, la musique s’inscrit dans une démarche thérapeutique : c’est ce qu’on appelle la musicothérapie. Une forme de psychanalyse inconsciente qui ne date pas d’hier. En effet, dès l’Antiquité les Grecs considèrent la musique comme enseignement majeur (au même titre que les mathématiques) et utilisent le terme de musicothérapeute pour identifier les personnes capables d’influencer l’humeur ou les humeurs grâce au chant et à la musique.
Il faudra néanmoins attendre le XXème siècle pour que la musique retrouve ses lettres (ou notes) de noblesse et se place au centre de toutes les attentions intégrant l’orchestre de médecine douce puis d’art thérapie. Elle intervient aujourd’hui dans le traitement de maladies chroniques, psychiques ou physiques ou en complément d’autres médecines.

Les bienfaits de la musicothérapie

Qu’elle soit douce ou rythmée, la musique concentre de nombreux bienfaits (liste non exhaustive) :

  • favorise la relaxation et réduit l’anxiété ;
  • stimule l’expression des émotions et agit sur le moral ;
  • développe la créativité et l’estime de soi ;
  • stimule les interactions sociales ;
  • développe la concentration, l’attention et stimule les capacités de réflexion, d’organisation ;
  • améliore la coordination des mouvements, favorise la rééducation motrice et de la parole ;

Les deux formes de musicothérapie

La musicothérapie réceptive

La musicothérapie réceptive s’appuie sur l’écoute de sons et extraits musicaux. Elle fait appel aux éléments psycho-affectifs et psycho-physiologiques du patient. Ceux-ci vont permettre d’évaluer l’émotivité du patient, sa sensibilité et l’aider par la suite à s’ouvrir.

La musicothérapie active

Transforme, de son côté, le patient en chef d’orchestre et fait appel à son imagination, sa créativité. C’est à lui de produire des sons avec sa bouche ou un instrument de musique. Il s’agit là d’un moyen d’expression efficace pour les personnes ayant rompu tout moyen de communication que ce soit, dans les cas les plus mineurs, de troubles liés à une extrême timidité, un manque de confiance en soi aux troubles du spectre de l’autisme (TSA) et au polyhandicap.
Quelles que soient les souffrances ou les besoins, la musique a ce petit quelque chose de magique qui casse les barrières vocales. Elle nous libère d’un poids, des souffrances pour mettre des paroles sur ces chansons du quotidien qui nous bouleversent ou égayent nos journées et nos nuits. Et si vous deviez retenir une phrase de cette mélodie, sachez que la musicothérapie s’adresse à tous, handicap ou non, malade chronique ou non. La musique met des mots sur nos maux et ce, de manière inconsciente, elle nous bouleverse, nous motive, nous booste quel que soit notre âge et nos occupations, alors MUSIQUE !

Sources

Transhand handicap les bienfaits de la musicothérapie

Passeportsante thérapie

musicotherapie-nantes

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